Véracité

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Véracité

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« [Chez Bolter et Grusin] ils associent transparence et immédiateté. Ils sont indissociables. Ils parlent même de "transparent immediacy" ce qui signifie, par transparence, c'est qu'on ne perçoit pas la médiation. La médiation s'efface. Cela signifie que, dans la perspective qui est la leur, l'objet de la médiation,ce qui est représenté ou reproduit par la médiation, donne l'impression d'être là. Cela donne l'impression que ce qui est représenté est réellement présent. Donc, il y a cette idée de coprésence avec la chose représentée, ou l'être, comme si elle, ou il, était vraiment là et cette impression d'immédiateté. Pour les médias et les arts en général, il s'agit de reproduire une réalité, peu importe ce que c'est, çapeut être une réalité imaginaire aussi, de la façcon la plus fidèle qui soit. Ce qui correspond aux esthétiques de la "mimésis", de la vraisemblance, de l'illusionisme, du réalisme, du naturalisme, etc. Le fondement de la transparence, évidemment, c'est la fidélité de la reproduction au modèle. On est, le plus possible, au point où le reproduit, ou la copie, se confond avec la modèle. » author self citation
« Comme le suggère Sabine Süsstrunk, qui est directrice de recherche en informatique des images dans un institut en Suisse, j'ai relevé, dans un récent interview qu'elle produit avec une historienne de la photographie qui s'appelle Estelle Blaschke et un artiste Armin Linke, qu'elle propose, elle formule un doute sur la véracité des images et qui peut servir de constat de départ pour examiner, justement, la photographie contemporaine. Je lis en quelques lignes son propos : "Mais c'est ça le truc, vous savez ce que c'est un "deepfake" ou est-ce que ce n'est pas un "deepfake" ? Ce sont des questions que nous devons nous poser. Un portrait artificiellement généré est en tout cas un "deepfake" , mais une photo de moi avec un nouveau rouge à lèvres ou de nouvelles lunettes est-ce un "deepfake" ? D'un côté, mais oui ! Ce ne sont pas mes lunettes et je ne porte jamais de rouge à lèvres. Cela devient donc problématique. Je pense que la société a appris que les "fakes" existent, mais nous ne savons pas encore ce que nous faisons de cette connaissance." Donc, pour Süsstrunk, plutôt que d'établir des distinctions formelles entre le vrai et le faux, il serait nécessaire, en réalité, de comprendre les rapports entre documents photographiques et trucages, du point de vue d'un examen des modalités de production de l'image. C'est-à-dire, depuis l'infrastructure de l'image. Or, les médias génératifs sont aussi des médias computationnels, c'est-à-dire qu'ils sont les produits de calculs. Comment alors penser l'authenticité de ces images ? » author self citation
« D'un autre côté, l'effet pervers que tout ça va avoir c'est que si on commence à douter le la véracité de chaque vidéo qui nous est présenté, ce que ça crée c'est une certaine apathie de la réalité où finalement on doute absolument de tout et il n'y a plus rien pour nous qui est vrai ». author self citation
« Et donc, la narration véridique nous donne suffisamment de repères pour que le spectateur puisse reconstituer sans trop de difficulté cette unité de l'image mouvement. Les chaînes sensori-moteurs dont nous parle Deleuze suppose des opérations logiques, des liens de causalité, entre les images et respectent les critères du vraisemblable. Cela va avoir son importance quand je vais parler des critères de l'IA. Donc, les critères du vraisemblable qui dessine les contours de la forme du vrai. » author self citation
« Il [Deleuze] donne un certain nombre de concepts que je trouve vraiment pertinents pour aborder l'intelligence artificielle. Il propose de parler à l'égard de ces narrations falscifiantes, de voir des œuvres qui fabriquent des "images cristal" , qui sont constituées de plusieurs facettes, où le virtuel vient directement percuter l'image actuelle à l'écran. Donc, on assiste à une coprésence du passé et du futur, un mélange d'espace, une hybridation de l'espace-temps où le souvenir d'un passé, par exemple, s'accroche à l'image objective. Alors, Deleuze a une fascination pour le cinéma d'Orson Welles et avec raison. Il cite, par exemple, "Citizen Kane" et "F for Fake" . (...) Ce qui intéresse Deleuze, c'est cette situation trouble où le spectateur, tout comme les personnages dans le film ne sont plus capables d'identifier ce qui relève du souvenir, du présent, une forme d'hallucination de la réalité qui entraîne une "déstabilisation" , pour Deleuze, de la forme du vrai. Et cette force déstabilisatrice que Deleuze cherche à analyser dans l'image cinématographique, et on sait que l'image cinématographique lui sert à élaborer une réflexion sur la pensée elle-même, c'est toute la force de l'analyse de Deleuze, il propose de la qualifier de "puissance du faux" . C'est une puissance qui rend les choses incertaines et tend à confronter le spectateur à une forme de dilemme représentationnel. Il ne s'agit pas tant de le tromper et de le confondre, mais de l'amener à réfléchir sur ce qui est réel, imaginaire, vrai ou faux. » author self citation
« Si le visage en soi peut être utilisé comme un masque simulant ou dissimulant des états d'esprit, le visage-masque peut à son tour être modifié par des masques ultérieurs – donc le visage est un masque, mais peut aussi porter un autre maque –, qui changent l'apparence du premier et contribuent, ainsi, à ses opérations de simulation et de dissimulation. La fabrication d'un masque extérieur au visage implique toujours une forme de technologie, y compris la simple technologie de fabrication de pigments par lesquels on change la couleur naturelle du visage : le maquillage est une technologie du visage. Mais même le visage en tant que surface biologique n'est jamais simplement une surface naturelle, car il est formé, infléchi et influencé par toute une série d'instances socio-culturelles, de la nourriture que l'on mange aux soins dentaires, de l'exposition aux agents atmosphériques à l'imitation inconsciente des images des visages auxquelles on est exposé pendant sa vie. » author self citation
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Culture algorithmique et culture de la performance Annotation
Un théâtre algorithmique, des algorithmes théâtraux Annotation
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