Tromperie

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De la rhétorique transhumaniste à une réflexion sur les limites de l’IA Conference
Fooling Ourselves to Death: pour une approche expérimentale et créative des IA Conference
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« Alors, est-ce que on peut mentir avec le visage? Le visage peut-il être utilisé pour mentir? Bien évidemment! Peut-il être utilisé pour dire la vérité? Bien sûr! Et révèle-t-il parfois des vérités cachées, des secrets? Bien évidemment! C'est également pour cela que l'on a développé, dans l'histoire, des méthodes pour « lire le visage », afin d'en tirer des informations utiles pour dévoiler la vérité. On peut comparer ces méthodes qui ont été créées en relation au visage non-numérique aux méthodes qui sont en train d'être créées en relation au visage numérique. » author self citation
« Ce qui est encore plus intéressant, c'est que les deepfakes, alors qu'ils nécessitaient à leurs débuts une quantité assez importante d'images pour être fabriqués, maintenant nécessitent uniquement une image. Donc on a des algorithmes qui fabriquent des deepfakes avec une image seulement. » author self citation
« Chez les magiciens, du coup, captés ou détournés, de nombreux dispositifs théâtraux sont à la base de principes magiques actuels, pensons simplement à la trappe, par exemple, qu'on pourrait utiliser, qui est une ressource de théâtre, mais ce qui est intéressant c'est que d'autres formes reposent aussi sur une visibilité même d'une forme théâtrale chez les magiciens, où on va jouer les codes du théâtre par la présence de décors, de rideaux, de costumes, on vient scander en actes un spectacle, on sépare la scène du public, on s'approprie un texte séminal. » author self citation
« Dans l'art magique, tout est tromperie et désinformation, mais une désinformation avérée. Donc la performance magique, pour moi, il est impossible d'en cerner l'authenticité tout en sachant très bien les ressorts utilisés et en connaissant son artificialité. Pour moi, ce qui définit le spectacle de magie, [...] c'est un spectacle dans lequel on est jamais trompé, c'est-à-dire [que] pour moi, si on ne sait pas qu'on est face à un spectacle de tromperie alors on n'est plus dans le domaine du spectacle de magie, le spectacle de magie est un spectacle qui affirme son artificialité et sa fausseté quelque part. » author self citation
« Dans l'art magique, tout est tromperie et désinformation, mais une désinformation avérée. Donc la performance magique, pour moi, il est impossible d'en cerner l'authenticité tout en sachant très bien les ressorts utilisés et en connaissant son artificialité. Pour moi, ce qui définit le spectacle de magie, [...] c'est un spectacle dans lequel on est jamais trompé, c'est-à-dire [que] pour moi, si on ne sait pas qu'on est face à un spectacle de tromperie alors on n'est plus dans le domaine du spectacle de magie, le spectacle de magie est un spectacle qui affirme son artificialité et sa fausseté quelque part. » author self citation
« Dans les années 60, pour moi, il y. a une grande révolution qui est arrivée. Bien sûr, c'est l'éclatement des formes artistiques, surtout au point de vue des arts visuels, la question des happenings, etc. Et donc, la scène des arts vivants, le théâtre avec Leaving theatre, notamment. On regarde les performances du Leaving theatre dans les années '60-'70 (...). Et on est fasciné de voir que, justement, cette fois-là, ce sont des acteurs qui sont présents sur scène, mais qui agissent aussi en tant qu'eux-mêmes. Et donc ils se présentent et ce n'est pas juste la question d'une réalité fictionnelle. On n'est plus dans la fiction. Ils sont en train de faire des actions et ils provoquent des spectateurs d'une certaine manières, des dialogues, etc. Mais toujours en leurs noms. Alors, juste pour comprendre que cette fois-là, la réalité n'est plus juste une réalité de fiction, mais une réalité concrète dans laquelle la personne qui est sur la scène, se joue elle-même bien souvent, peut endosser des personnages qu'elle veut, mais encore encore facilement pour dire "voici la réalité" . » author self citation
« Dans les faits, il y a un déséquilibre total entre le perfectionnement des sytèmes pour créer les deepfakes versus ceux pour les détecter. [...] Sur certains panels où j'étais avec des experts techniques en recherche universitaire sur les algorithmes, on nous disait : même nous, qui sommes des experts du domaine, chacun d'entre nous on pourrait être trompé n'importe quand par un vidéo en pensant que c'est un original alors que c'est une contrefaçon. Donc même les experts peuvent se faire berner facilement. » author self citation
« Est-ce que le numérique introduit véritablement un changement dans la façon dont on peut tromper par le visage, ou bien on peut tromper en représentant le visage? Qu'est-ce qu'il y a de différent entre le deepfake et un trompe-l'œil de la Renaissance? » author self citation
« Il parlait d' "uncanny valley" comme d'un élément narratif. Nous avons tous déjà expérimenté cette sensation de voir un robot qui nous parle, mais en même temps, on voit que le robot est un peu étrange. On essaie de le comprendre, de sympathiser, enfin de se projeter. Mais en même temps que cette empathie, nous avons une répulsion. L' "uncanny valley" , ça définit cela. Finalement, on constate que ce n'est pas réaliste vraiment, que c'est plutôt du côté étrange. C'est quelque chose qui a commencé en 1970 déjà, par un auteur au Japon, Masahiro Mori, dans l'univers des robots et de la cybernétique. Le film que je vous ai montré (Stina and the Wolf), la notion d' "uncanny valley" servait aux personnages, un peu comme un peu David Lynch le fait dans ses films, pour représenter une émotion. Dans le fait que le héros, le personnage principal, est en train de le sentir, il se confronte contre lui-même. Puis, le drame se reçoit à la fin. » author self citation
« Il y a la question des mésusages de l'IA. Alors, on la retrouve dans le domaine créatif, même si elle peut avoir des incidences moins importantes que dans d'autres. On peut aborder, par exemple, la question des deepfakes, des fake news, de différents éléments qui dans des pratiques créatives peuvent, finalement, aussi, être attentatoires aux droits des personnes, être diffamatoires ou causer aussi un préjudice pour le consommateur qui serait, finalement, abusé par ce type de pratiques qui relève aussi des deepfakes. » author self citation
« L'IA génératif suscite des rhétoriques, des imaginaires sociaux dans la sphère médiatique et dans l'espace social. Elle s'inscrit donc dans un contexte d'hypermnésie ayant institué, on le sait, une crise de la vérité où les valeurs d'authenticité, de légitimité et d'autorité sont mises à mal. Les "deepfakes" sont utilisés à des fins de tromperie et de manipulation pour générer des fausses nouvelles, des canulars, en faisant émerger de nouvelles formes d'exploitation qui mettent en jeu plusieurs aspects de la vie sociale. Ces falsifications algorithmiques deviennent problématiques lorsqu'elles circulent dans un écosystème socionumérique déjà fragile où il est de plus en plus difficile de distinguer le vrai et le faux. » author self citation
« La forme théâtrale sert à masquer une espèce de faiblesse des effets magiques et du coup, c'est le point où je voulais en arriver, c'est que cachune de ces formes en fait, au-delà des techniques [...] va servir à construire l'effet magique [...]. En fait, on va avoir un décalage entre la forme affichée et les réels moyens utilisés, et s'il y a du faux dans le spectacle de magie il tiendrait justement à ce décalage. » author self citation
« Là où le bas blesse, ce sera le cœur de ma présentation, c'est qu'aux sources de la tromperie du transhumanisme, selon moi, c'est de nous faire croire que l'intelligence artificielle n'est que scientifique, qu'il n'y a pas de contexte idéologique, que le transhumanisme est apolitique. Et, donc, au final, c'est une idée qu'on entend encore souvent, que la technologie est neutre et que, en fait, ça dépend de ce qu'on en fait, qu'il faut qu'on les mette entre les mains des bonnes personnes, mais évidemment, tout est dans le définition de ce qu'est une bonne personne. »  author self citation
« Le principe même du théâtre, c'est le fait que ça ne devient plus trompeur dans la mesure où, un moment donné, les spectateurs partagent les codes et acceptent des conventions. Du moment où on accepte une convention, on ne trompe plus. » author self citation
« Les deep fakes sont des contenus audio ou vidéo de synthèse qui vont avoir été modifiés en utilisant différentes techniques d'apprentissage profond, le fameux deeplearning en terme d'intelligence artificielle, pour créer des vidéos qui ont l'apparence d'être véridiques ou qui souvent auront été créés dans l'intention de tromper le public. » author self citation
« On essaie de créer un parallèle historique pour regarder aujourd'hui comment les nouvelle technologies, comment ces écosystèmes de l'information de plus en plus prégnants dans la vie de chaque jour, entraînent des effets de détournement ou d'imposture qui nous amènent à nous intéresser à redéfinir ce que pourrait être le concept de vérité, ce qui amène notamment de nombreux chercheurs à parler de post-vérité, comme il y a quelques années on s'est mis à réfléchir à la question de la post-modernité, sur une nouvelle façon de concevoir l'évolution historique, non plus en terme de progrès mais en terme de relativité des agencements dans le temps et plus dans une vision linéaire du monde. De même pour la vérité : aujourd'hui, on le voit bien, à travers les réseaux sociaux, à travers les événements notamment politique, où les faits n'ont pour certains plus aucune importance et ce qui va primer c'est le fait d'exprimer une opinion et parce qu'on exprime une opinion, cela fait acte de vérité. Les réseaux sociaux accentuent encore le phénomène en créant des bulles informationnelles dans lesquelles on s'auto-légitime parce qu'on va défendre les mêmes idées. » (Samuel Szoniecky) author self citation
« Si le visage en soi peut être utilisé comme un masque simulant ou dissimulant des états d'esprit, le visage-masque peut à son tour être modifié par des masques ultérieurs – donc le visage est un masque, mais peut aussi porter un autre maque –, qui changent l'apparence du premier et contribuent, ainsi, à ses opérations de simulation et de dissimulation. La fabrication d'un masque extérieur au visage implique toujours une forme de technologie, y compris la simple technologie de fabrication de pigments par lesquels on change la couleur naturelle du visage : le maquillage est une technologie du visage. Mais même le visage en tant que surface biologique n'est jamais simplement une surface naturelle, car il est formé, infléchi et influencé par toute une série d'instances socio-culturelles, de la nourriture que l'on mange aux soins dentaires, de l'exposition aux agents atmosphériques à l'imitation inconsciente des images des visages auxquelles on est exposé pendant sa vie. » author self citation
« Très lié à la question qui intéresse ce séminaire, qui est le faux et puisqu'on essaie après de faire convergence avec l'IA, c'est aussi la très célèbre définition de sémiotique donnée par Umberto Eco, six ans après McLuhan. Donc, vous voyez, ils étaient des contemporains. Eco disait que la sémiotique c'était la discipline qui étudie tout ce qui peut être pour mentir. Si quelque chose, si le signe ne peut pas être utilisé pour mentir, alors il ne peut pas non plus être utilisé pour dire la vérité. Donc, au final, on peut l'utiliser pour rien, donc ce n'est pas un signe. Il mettait en avant le problème de comme quoi les signes, c'est quelque chose de conventionnel, c'est quelque chose de culturel. C'est quelque chose qui appartient à un système de règles partagé, social, etc. Mais au final, on peut discuter, on peut critiquer, cela fait cinquante ans. Aujourd'hui, les sciences cognitives, la perception est étudiée, comment le cerveau des individus influence également comment on perçoit les signes, c'est beaucoup plus important aujourd'hui. Avec Eco, c'est intéressant de voir comment il analysait le succès ou l'échec de la communication. » author self citation
« Une performance, par exemple, comme Marina Abramovic, dans Rythme Zéro, dans lequel elle place une table avec une série d'accessoire sur une table ave cune série d'accessoires et elle se met en se met elle-même comme accessoire et demande au public de faire ce qu'ils veulent d'une certaine manière, pendant un certain temps. Et sur la table, il y a un revolver, il y a des balles et c'est le spectateur à un moment donné qui active certaines actions, et à ce moment-là, peut mettre une vraie balle, ce qui est arrivé d'ailleur dans Rythme Zéro. Il met une vraie balle dans le revolver, donne le revolver à Marine Abramovic, lui place le revolver ici sur la tempe. Et là, on sait très bien que c'est une vraie balle qui est là. Il y a peut-être un mécanisme qui empêche, on ne sait pas. Mais en même temps, il y a un risque. Et à ce moment-là, cette réalité, qui est vécue par le public... et donc la performance arrête, à un moment donné, parce que pour le public, c'était insoutenable de voir qu'il puisse y avoir des gestes peut-être dangereux. C'est-à-dire qu'il y a des gestes, bien sûr, qui sont de l'ordre de la morale. On a déshabillé la performeuse, par exemple. On lui a enlevé son gilet. Elle, elle était un objet, donc on pouvait faire ce qu'on voulait d'elle. Par contre, le revolver, ça amenait des éléments de sécurité. Donc, à un moment donné... oups... on arrête ça là. Donc, vous voyez très bien la différence entre la fiction et la réalité scénique. » author self citation
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Conférence d'ouverture du Colloque international H2PTM 2021 - Information : Enjeux et technologie Conference
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