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Accès, exploitation et réutilisation des données patrimoniales de la BNF Conference
De la rhétorique transhumaniste à une réflexion sur les limites de l’IA Conference
Fabriques en commun et protocoles ouverts : vers une réappropriation de l’écosystème des connaissances Conference
La création au-delà de l’humain Conference
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« [...] on a des vraies réponses, on a des réponses fausses, mais qui ressemblent pas mal à la pensée de Chomsky parce qu'elles ont été entraînées que sur la base de vraies réponses Noam Chomsky. Si on ne trouvait rien là, on se retrouvait avec des réponses générées par GPT3 [...] » author self citation
« Alors, je leur ai dit "moi, je propose qu'on parle sur la thèse à l'ère post-numérique et surtout à l'ère de l'IA" . Qu'est-ce qu'une thèse maintenant à l'ère de l'IA et comment, en particulier, comment écrire une thèse, un mémoire de thèse à l'ère de l'IA ? Cette idée (...) est le fait que le Ministère de l'enseignement supérieur et l'Université Paris 8 ne disent rien sur ChatGPT et ses équivalents. C'est-à-dire tous les outils d'IA qui sont sur la planète et qui sont ouverts, nous n'avons pas reçu de notification indiquant que l'usage de ces outils, dans l'enseignement supérieur, est interdit. Pire encore, vous savez, dans l'UFR chez nous, dans notre faculté, nous avons des Masters en informatique, nous avons des Masters en intelligence artificielle et en cybersécurité. Lorsque mes collègues se sont rendus au ministère pour des raisons de recherche, on les a sollicité pour former le personnel du ministère sur l'usage de l'IA générative en particulier, c'est-à-dire dans l'écriture. Cela m'a interpellé. Cela veut dire que l'isage de l'IA, implicitement, est autorisée, au moins en France, jusqu'à présent. » author self citation
« Alors, moi, j'ai travaillé beaucoup sur la charte IA de la commission européenne pour l'efficacité de la justice du Conseil de l'Europe pour son opérationnalisation. Pour vous donner quelques éléments : elle a été conçue en 2018 à partir de travaux qui datent de 2016 - 2017, avec cinq grand principes - sur des droits fondamentaux, non discrimination, qualité et sécurité, transparence, impartialité et équité, et contrôle par l'utilisateur. » author self citation
« Autre distinction avant de passer aux exemples et de les étudier ensemble, celle de Pascal Mougin dans son article de l'année dernière (2023). Il nous dit finalement, avec une IA, est-ce qu'il s'agit de faire autrement ? Produire un texte, un récit en l'occurrence, plus rapidement à moindre coût, censé d'être écrit par un humain, parfois pour donner le change ? Ou bien de faire autre chose ? Produire un récit qu'un humain seul n'aurait pas pu produire. C'est-à-dire co-construire un récit avec une IA. » author self citation
« Bien sûr, comme les arts trompeurs, les puissances du fake jouent sur les ressorts de l’illusion pour séduire les foules et leur faire vivre des émotions fortes fondées sur un vaste éventail de ressentis, de l’émerveillement à la colère. Mais alors que les arts trompeurs aujourd’hui affichent, dans la vaste majorité des cas, leur recours à l’illusion, les puissance(s) du fake semblent l’occulter. La situation actuelle révèle en effet une rupture majeure entre ces deux sphères illusionnistes. Le système qui fournit des repères partageables, tout en assurant l’évolution de ce qu’on peut considérer vrai, n’est plus uniformément opérant. Comme si la littératie acquise par le public dans le champ des arts trompeurs restait embryonnaire dans celui de l’informationnel. Les arts trompeurs, qui ne trompent plus grand monde, dans la plupart des cas, révèlent en creux la nécessité d’accélérer cette littératie terriblement lacunaire dans le monde socionumérique actuel. » author self citation
« C'est un exemple assez emblématique qui a été créé au début des années 1990's, qui nous remet un peu en question d'ailleurs sur le caractère que nous avons un peu souvent l'impression que l'intelligence artificielle est arrivée avant hier. Mais en 1992, Nicolas Baginski, qui s'intéresse à la musique, un luthier et roboticien amateur - donc un peu self thought, autodidacte - , va réaliser, il s'intéresse aux systèmes appelés à l'époque le connexionnisme, les réseaux de neurones qui n'étaient pas des réseaux profonds, mais qui étaient tout de même des réseaux de neurones artificiels et capables d'apprendre jusqu'à un certain point. À la fin des années 1980's, il y a des publications qui émergent dans le domaine de l'informatique qui montrent qu'on peut entraîner des réseaux de neurones sur les partitions de musique. Ensuite, on peut les utiliser pour générer de nouvelles partitions. Donc, c'est déjà une forme qui vient du domaine de l'ingénierie, de créativité - pourrait-on dire- computationnelle. Puis, il y a une étude assez importante qui sort en 1989, je pense, qui porte sur la génération, à partir de musique blues. On entraîne une base de données de table de notations de composition de blues et on entraîne un réseau de neurones et ça génère... Et Baginski regarde cela et se dit que cela, ce n'est pas vraiment de l'art, ce n'est pas vraiment de la musique, ce n'est pas vraiment intéressant. Parce que la seule chose que cela peut faire, c'est créer encore plus de ce qui existe déjà. Donc, créer plus de blues qui va ressembler à d'autres formes déjà existantes. Il se dit que ce qui l'intéresse, c'est qu'il veut apprendre quelque chose sur la musique. Il veut dépasser la musique. Il y a peut-être aussi un sentiment ici, d'une certaine manière, de transhumaniste. Il va confier cette création de musique à des machines. Il créera Aglaopheme qui est le robot que vous voyez à l'écran. Son premier instrument dont il se garde de dire que c'est un robot qui joue de la guitare, c'est vraiment un robot-guitare. Parce qu'il n'a pas besoin d'un androïde qui viendrait jouer de la guitare. L'instrument lui-même est l'agent. » author self citation
« Ce qui est intéressant dans ce travail, c'est que nous avions cette force de la nature qui a participé, parce qu'on ne sait toujours pas quelle était la proportion d'intervention humaine là-dedans; nous avons cette force de la nature qui est le virus, qui agit sur le corps humain. On est ici vraiment dans la situation d'intelligence en essaim, donc la quantité d'organismes qui agissent en simultané et qui sont une sorte d'intelligence collective, et nous avons eu en face l'humanité entière avec notre intelligence artificielle, notre intelligence humaine, nos technologies. Nous étions quand même pendant au moins deux ans soumis à ce virus, à cette intelligence de la nature. Tout ça, c'est pour dire que malgré tous les progrès de l'intelligence artificielle, nous avons quand même aujourd'hui l'impression que c'est l'intelligence naturelle, l'intelligence en essaim, qui est plus forte. Et ce n'est qu'en conjuguant ces deux forces, en faisant entrer la logique de l'intelligence de la nature dans des protocoles de l'intelligence artificielle, que nous arrivons à des bons résultats. » author self citation
« Ce qui m'intéresse, dans les productions créatives, c'est l'approche expérimentale que je propose d'explorer, de reprendre, d'identifier, d'interroger ces limites support, que ce soit la machine ou que ce soit autre chose comme de la feuille et de la page, interroger les limites que ces supports nous donnent, et comment voir si le contenu qu'on imprime, qu'on écrit, qu'on dessine est vraiment encré dans ce support ou est-ce qu'on peut en faire une abstraction et faire des choses différentes avec d'autres support et qu'est-ce qu'on peut faire après, au-delà de ces support. Notamment, au-delà de, je vais le dire comme ça spéculativement, d'une vision très centrée sur l'humain. Je crois qu'il est important de donner du poids à tout ce qu'on appelle en anglais "more than human" , plus qu'humain. C'est James Bridle qui le disait. Car je pense qu'en tant qu'humain capable de conscience, n'est-ce pas, nous avons la possibilité de justement de se projeter, de concevoir comment les insectes voient, par exemple. » author self citation
« Cela m'intéressait d'interroger des artistes qui étaient des pionniers, à l'époque, de l'inphographie ( "computer graphics" ) qui ont prédit, pour quelques uns, comment l'IA allait se positionner quelques années plus tard. Donc, je voulais leur demander comment ils voient, d'ici cinquante ans, le futur et comment ils voient ce qu'il va se passer après. C'est très spéculatif, mais ça m'intéressait, parce que l'idée n'est pas forcément de, si je demande la même chose à un futurologue ou à quelqu'un qui passe dans la rue comme ça, non, la différence avec SIGGRAPH, pour moi, était que comme Ken Perlin, que j'ai cité dans cette intervention, ce sont des personnes qui pensent vraiment comment cela peut être fait. C'est un chemin : il y a un algorithme, il y a un modèle, il y a une méthode, c'est-à-dire qu'il y a une manière de faire cela, plus ou moins. » author self citation
« Comment ça accompagne l'architecte ces créations ? J'ai pris deux exemples de Matias Del Campo et de Manas Bhatia qui, vraiment, dans le milieu de l'architecture, ce sont deux personnes assez importantes qui ont une place sur le devant de la scène pour l'usage de l'intelligence artificielle en architecture. Qu'est-ce qu'on peut en dire de ces images ? On s'aperçoit assez rapidement que, finalement, notre mode d'évaluation n'est plus tellement dans une question de critères traditionnels, même on est à peu près convaincu que l'idée, ce n'est pas de construire les images qu'on a, parce qu'il y a une complexité assez effrayante, on pourrait dire. Même s'il y a des images de projection, comme ça, la ville de demain ne ressemblera pas à cela, on en a le sentiment. On est plutôt en train de construire une sorte de nouvel imaginaire via ces images et qui, là, me semble intéressant pour montrer, justement, en creux, quelles sont les attentes ou les aspirations qui nourrissent certains milieux de l'architecture. C'est là que c'est assez étonnant, car les architectures n'ont jamais été habitués de vraiment énoncer très clairement leurs intentions. Là, le prompt les obligent à dévoiler ou à formuler leurs intentions pour leurs explorations. À rendre explicite ce qui était implicite avant. » author self citation
« Donc, ce qui m'intéresse dans l'étude de ces approches computationnelles qui sortent aujourd'hui et qui sont très à la mode, ce n'est pas du tout de les utiliser. Je trouve que d'un point de vue heuristique, ils ne sont pas très intéressants ou ils n'apportent pas grand chose, du moins pour le moment, à mon raisonnement scientifique. Pour le dire très vite, je ne parle, en particulier, pas de toutes les approches algorithmiques, car il y en a plein qui m'intéressent. Il y a des approches algorithmiques pour calculer les prochaines éclipses du soleil. Ça c'est très intéressant et ça existe depuis très longtemps. Mais en 2017, on a inventé les transformeurs, avec l'article "Attention is all you need". Ces trucs là, pour moi, actuellement, ils ne servent absolument à rien d'un point de vue scientifique, mais ils sont très intéressants, si on les étudie, pour mieux comprendre nos modèles de comportements intelligents. C'est-à-dire qu'on peut les étudier pour "qu'est-ce que ça nous dit cet algorithme-là." Par contre, il faut aller, un peu, dans les détails. On ne peut pas juste utiliser ChatGPT et puis dire ce qu'il me dit par rapport au comportement intelligent, non. » author self citation
« Donc, je vous laisse avec cette petite citation d'une artiste qui dit : " I want AI to do my laundry and dishes so that I can do art and writing, not for AI to do my art and writing, so that I can do my laundry and dishes. " (Joanna Maciejewska). [...] C'est quand même une question de savoir finalement ce qu'on attend de cette IA. Est-ce qu'on attend d'elle qu'elle soit créative et qu'elle se substitue à nous en tant qu'auteur ou est-ce qu'on attend des IA qu'elles soient vraiment des éléments fonctionnels qui nous libère du temps pour la créativité et pour des activités qui pour nous ont du sens et de la valeur. » author self citation
« I've rather started to draw more with this technology. I draw every night now because I'm looking forward to seeing what kind of illustration AI can make. I think that if he or she really like to paint and draw, he or she ignores this technology as unnecessary, or he or she uses this technology to improve his or her pictures. » author self citation
« J'ai une conception restrictive de l'interactivité, que je distingue de l'interaction interpersonnelle, qui selon moi, repose sur la programmation informatique d'intervention matérielle de la lectrice et du lecteur. C'est vraiment lié à la question du programme informatique. » author self citation
« J'aime bien l'expression d'Anne Alombert de "recodage organologique" de l'activité psychique qui introduit ces nouveaux organes artificiels. Comment, justement, si on les comprend de manière continue, ces nouvelles technologies, ces nouveaux organes de l'intelligence artificielle, viennent reconfigurer à la fois nos pratiques, mais nos pratiques qui sont liées avec un milieu technique déjà constitué. Ça joue à différents niveaux. » author self citation
« Je vais quand même vous lire cette citation que je trouve très éclairante de Pascal Mougin (2023) "On pourra faire l'hypothèse d'un continuum dynamique entre littérature humaine et littérature machinique et s'aviser que l'enjeu n'est pas de savoir ce qui distinguerait une littérature spécifiquement humaine d'une littérature déléguée à une machine de Turing - question vaine - mais de comprendre ce que devient la littérature dès lors que l'écrivain, sauf à faire sécession du monde, est comme tout un chacun en relation quotidienne avec les IA qui opèrent dans l'environnement numérique. De même que l'appareil photo et la caméra ont changé les manières de voir et donc d'écrire, de même l'IA informe aujourd'hui la subjectivité humaine au point que l'écrivain, qu'il sollicite ou non l'IA, est d'ores et déjà un tant soit peu augmenté par les potentialités de celle-ci." » author self citation
« L'automate reconduit le fantasme millénaire de transcender la condition mortelle et prolonge le rêve d'une altérité qui se joue à travers la figure sans cesse reconduite du double faite à l'image de l'Homme. » author self citation
« L'état de l'art, pendant longtemps, dans le domaine de la créativité computationnelle, ça été de dire, basé sur la théorie de Margaret Boden, que la créativité c'était la nouveauté et la valeur. Ça donnait ces deux choses là. Donc, si j'ai un lingot d'or, ça a beaucoup de valeur, mais ce n'est pas créatif. Si je crache en l'air, c'est nouveau, personne n'avait craché en l'air de cette manière là, à ce moment-là, mais ça n'a peut-être pas de valeur - peut-être que ça en a dans certains contextes - mais ça va dépendre justement du contexte. Et, dernièrement, Oliver Bown, qui a écrit dernièrement un super livre qui rejoint mon idée, il va dire qu'en fait ce n'est pas tellement ça qui compte. Ce n'est pas si important d'où vient la créativité et la question de la valeur et de la nouveauté, elle évacue un peu le contexte qui est pourtant fondamentale dans le champ de l'art. L'art est une activité qui est située dans un contexte social culturel et c'est cela qui attribue, c'est cela qui en définit la valeur. Donc, c'est la production située de nouveauté à laquelle nous devrions nous intéresser. » author self citation
« L'IA génératif suscite des rhétoriques, des imaginaires sociaux dans la sphère médiatique et dans l'espace social. Elle s'inscrit donc dans un contexte d'hypermnésie ayant institué, on le sait, une crise de la vérité où les valeurs d'authenticité, de légitimité et d'autorité sont mises à mal. Les "deepfakes" sont utilisés à des fins de tromperie et de manipulation pour générer des fausses nouvelles, des canulars, en faisant émerger de nouvelles formes d'exploitation qui mettent en jeu plusieurs aspects de la vie sociale. Ces falsifications algorithmiques deviennent problématiques lorsqu'elles circulent dans un écosystème socionumérique déjà fragile où il est de plus en plus difficile de distinguer le vrai et le faux. » author self citation
« L'idée à travers tout ce dispositif c'est vraiment de dire : "ok, on n'a pas le temps de pouvoir voir l'intégralité des cinquante heures de séminaires Arcanes, comme on n'a pas le temps de voir l'exhaustivité de ce que nous a présenté Arnaud [Laborderie]". Et donc on peut effectivement utiliser les machines pour faire des traitements statistiques, ce que nous a un peu montré Arnaud autour de constitution de corpus et d'analyse automatique des corpus pour essayer d'en extraire une sorte de résumé évitant de tout se coltiner, ou une autre méthode expérimentale, celle que je viens de tenter devant vous, qui est de dire : "au lieu de partir de l'exhaustivité, prenons plutôt l'aspect fragmentaire des choses, et à travers les fragments, regardons si on ne peut pas avoir des stimulations qui permettraient ensuite peut-être d'approfondir, de découvrir des sources qu'on ne connaît pas, ou même de générer des idées auxquelles on n'aurait pas pensé." » author self citation
« Là où le bas blesse, ce sera le cœur de ma présentation, c'est qu'aux sources de la tromperie du transhumanisme, selon moi, c'est de nous faire croire que l'intelligence artificielle n'est que scientifique, qu'il n'y a pas de contexte idéologique, que le transhumanisme est apolitique. Et, donc, au final, c'est une idée qu'on entend encore souvent, que la technologie est neutre et que, en fait, ça dépend de ce qu'on en fait, qu'il faut qu'on les mette entre les mains des bonnes personnes, mais évidemment, tout est dans le définition de ce qu'est une bonne personne. »  author self citation

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