Cinéma

Item

Title
Cinéma
Description
Art de la création de films et de récits visuels. Dans la classification des arts, le cinéma est défini comme étant le 7e art.
preferred label
fr Cinéma
has broader
Arts trompeurs
has narrower
Science-fiction
Fiction

Linked resources

Items with "genre: Cinéma"
Title Class
3D facial rig Concept
Animation faciale Concept
Arts trompeurs Concept
Items with "has top concept: Cinéma"
Title Class
« Deleuze nous décrit, à propos de la narration falsifiante, une sorte de monde en suspension où émergent des signes purement visuels et sonores, ce qu'il appelle, à l'occasion, des "obsignes" , des "sons-signes" qui sont déconnectés des autres images mouvements et, à la lettre, qui ne valent plus que pour elles-mêmes, qui deviennent autoréférentielles. Il ne s'agit plus d'images affection, d'images action, il s'agit d'images souvenirs, d'images rêves, d'images mentales. Ce qui intéresse Deleuze, c'est vraiment la dimension virtuelle qui habite et qui hante l'image perception et qui vient créer cette rupture dans les connexions logiques de la réalité a priori, donc représentée à l'écran. Au point, où, justement, la distinction entre le vrai et le faux, le réel et l'imaginaire, se brouille et devient, à la limite, indiscernable. » author self citation
« Et donc, la narration véridique nous donne suffisamment de repères pour que le spectateur puisse reconstituer sans trop de difficulté cette unité de l'image mouvement. Les chaînes sensori-moteurs dont nous parle Deleuze suppose des opérations logiques, des liens de causalité, entre les images et respectent les critères du vraisemblable. Cela va avoir son importance quand je vais parler des critères de l'IA. Donc, les critères du vraisemblable qui dessine les contours de la forme du vrai. » author self citation
« Ici, on est dans une juridiction où pour avoir une protection de droit d'auteur sur le fichier vidéo, sur l'œuvre cinématographique, sur le fichier audio, en ce moment on a besoin d'un humain. Donc on est vraiment sur un droit d'auteur qui est basé sur l'auteur humain comme personne de qui émane la création. Dans beaucoup de juridictions c'est le cas également. Mais qu'en est-il dans ce cas-ci où c'est un algorithme qui va générer le fichier? Est-ce qu'on est face à une œuvre originale? Est-ce qu'on peut réclamer une protection de droit d'auteur sur cet amalgame-là qui va être fait? [...] À partir du moment où par exemple un humain va choisir le contexte, va choisir la mise en scène, va choisir les données qui vont être intégrées ensuite et traitées par l'algorithme, il y a quand même une certaine sélection de la mise en scène du côté artistique. Donc, le fichier résultant dans la majorité des cas pourra être protégé par le droit d'auteur et donc faire l'objet de licences ou autres. Ensuite, est-ce que ça ça a été fait par ailleurs en violation des droits d'un tiers? Souvent oui, aussi. Donc vous voyez que le niveau de questions sous-jacentes explose quand on commence à se creuse la tête sur le droit d'auteur. » author self citation
« Il [Deleuze] donne un certain nombre de concepts que je trouve vraiment pertinents pour aborder l'intelligence artificielle. Il propose de parler à l'égard de ces narrations falscifiantes, de voir des œuvres qui fabriquent des "images cristal" , qui sont constituées de plusieurs facettes, où le virtuel vient directement percuter l'image actuelle à l'écran. Donc, on assiste à une coprésence du passé et du futur, un mélange d'espace, une hybridation de l'espace-temps où le souvenir d'un passé, par exemple, s'accroche à l'image objective. Alors, Deleuze a une fascination pour le cinéma d'Orson Welles et avec raison. Il cite, par exemple, "Citizen Kane" et "F for Fake" . (...) Ce qui intéresse Deleuze, c'est cette situation trouble où le spectateur, tout comme les personnages dans le film ne sont plus capables d'identifier ce qui relève du souvenir, du présent, une forme d'hallucination de la réalité qui entraîne une "déstabilisation" , pour Deleuze, de la forme du vrai. Et cette force déstabilisatrice que Deleuze cherche à analyser dans l'image cinématographique, et on sait que l'image cinématographique lui sert à élaborer une réflexion sur la pensée elle-même, c'est toute la force de l'analyse de Deleuze, il propose de la qualifier de "puissance du faux" . C'est une puissance qui rend les choses incertaines et tend à confronter le spectateur à une forme de dilemme représentationnel. Il ne s'agit pas tant de le tromper et de le confondre, mais de l'amener à réfléchir sur ce qui est réel, imaginaire, vrai ou faux. » author self citation
« Je vais commencer par une distinction qui est au cœur de ma définition de la puissance du faux. C'est une distinction oppositionnelle proposée par Deleuze dans ce qu'il appelle "la narration véridique" qui prétend au "vrai" et "la narration falscifiante" qui abandonne cette prétention pour mieux en libérer "les puissances du faux" . Pour Deleuze, la narration véridique, c'est donc celle qui déploie un récit, qui présuppose des enchaînements logiques entre les plans filmiques et des rapports de causalité, qui lie des personnages, des objets, des situations qui sont clairement identifiables. Donc, il ne s'agit pas de penser le dualisme vrai / faux du point de vue du régime de la fiction. Je cite, je l'aime beaucoup, le théoricien Thomas Pavel pour qui la fiction déploie des mondes "incomplets, car on ne saura jamais combien d'enfants a lu Lady Macbeth (...) Inconsistants, car les phrases suivantes sont toutes les deux vraies : 1) Sherlock Holmes habitait Baker Street. 2) Sherlock Holmes n'a jamais habité Baker Street. Irrémédiablement imaginaire enfin, car en cas de besoin d'un détective privé, nul ne cherchera les services de Sherlock Holmes" (Pavel, 1988, p.98) Mais pour Deleuze, il ne s'agit pas de parler de la fiction en terme de vrai ou de faux. Lui, ce qui l'intéresse, c'est la tension entre le véridique et le falsifiant que je vais expliquer tout de suite. » author self citation
« Je vais quand même vous lire cette citation que je trouve très éclairante de Pascal Mougin (2023) "On pourra faire l'hypothèse d'un continuum dynamique entre littérature humaine et littérature machinique et s'aviser que l'enjeu n'est pas de savoir ce qui distinguerait une littérature spécifiquement humaine d'une littérature déléguée à une machine de Turing - question vaine - mais de comprendre ce que devient la littérature dès lors que l'écrivain, sauf à faire sécession du monde, est comme tout un chacun en relation quotidienne avec les IA qui opèrent dans l'environnement numérique. De même que l'appareil photo et la caméra ont changé les manières de voir et donc d'écrire, de même l'IA informe aujourd'hui la subjectivité humaine au point que l'écrivain, qu'il sollicite ou non l'IA, est d'ores et déjà un tant soit peu augmenté par les potentialités de celle-ci." » author self citation
« Le concept de puissance du faux, il apparaît dans les travaux de Deleuze qu'il consacre au cinéma, dans "L'image mouvement" (1983) et "L'image-temps" (1985), dans lesquels il élabore, on peut dire, une classification de signes. Ça me parle tout particulièrement, en tant que sémiologue de formation. Une classification de signes, donc, susceptibles de rendre compte des spécificités et des qualités de l'image mouvement, de l'image temps, l'image cinématographique. C'est une étude qui est à la fois sémiotique, esthétique, philosophique, et qui cherchait à se dégager de l'emprise, à l'époque, des études cinématographiques dominées par les approches narratologiques. Il s'agit là, pour Deleuze, mais aussi si on pense à ses travaux avec Guattari, de s'affranchir d'une certaine forme de structuralisme qui s'appuyait sur la linguistique et ses outils pour analyser une quantité d'objets dont le cinéma. On peut penser aux travaux de Christian Metz (1964) qui cherchait aussi à sortir de cette emprise. Deleuze nous explique que le cinéma n'est pas structuré comme un langage, donc contre Christian Metz. Il nous dit que c'est une matière signalétique qui comporte des traits de modulation de toutes sortes : sensorielles, kinésiques, intensifs, affectifs, rythmiques, tonals... Il nous parle d'une masse plastique, d'une matière insignifiante et asyntaxique. Ça a une certaine importance du point de vue des choses qu'on va voir tout de suite après. » author self citation
Items with "concepts et mots-clés reliés: Cinéma"
Title Class
Artful Intrusions—A Hacker's Guide to Generative AI Conference
Items with "concepts et mots-clés reliés: Cinéma"
Title Class
Comment reconstituer les images d’archives ? – étude de cas Conference
Items with "concepts et mots-clés reliés: Cinéma"
Title Class
Conférence d'ouverture du Colloque international H2PTM 2021 - Information : Enjeux et technologie Conference
Illusion et manipulation des sens : effets de présence et interpellation des personnages virtuels Conference
Images et séries culturelles de l’ivresse. Frictions diégétiques et musicalités circulaires Conference
Le remploi de témoignages filmés dans des films documentaires historiques. Le cas de The U.S. and the Holocaust (Ken Burns, Lynn Novick et Sarah Botstein, 2022). Conference
Montrer l’impossible : le truc entre scène et écran Conference
Puissances du faux et hallucination machinique Conference

Annotations

There are no annotations for this resource.