Arts trompeurs

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Arts trompeurs
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Techniques artistiques visant à créer des illusions visuelles.
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Arts de la tromperie
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« Le terme [art trompeur] a peut-être été utilisé avant, mais nous on l'a pris dans cet ouvrage qui date de (...) 1674 par Charles Patin, un odctuer en médecine de la Faculté de Paris et qui publie ses Relations Historiques et Curieuses de Voyages. Nous sommes en plein dans le reigne de Louis XIV. Il écrit : "Enfin, c'est cet Art trompeur qui se joue de nos yeux, et qui avec la règle et le compas dérègle tous nos sens."  Donc, c'est de là qu'on utilise l'expression "art trompeur". » author self citation
« Les amateurs découvrent des comètes, pourquoi ? Parce que les astrophysiciens s'en moquent des comètes, ils ont des appareils pour voir des trous noirs. Donc les comètes les intéressent très peu. Ils laissent cela aux jeunes. [...] Mais, celui qui trouve des comètes, ce n'est pas avec le télescope que j'ai et qui grossit trente fois, que j'ai depuis quarante ans. C'est avec les télescopes assez chers. La notion de preuve, voyez-vous, effectivement, évolue dans le temps. Mais pourquoi l'accepte-t-on ? Il y a un rapport de force économique. La femme en Inde ne peut pas faire la science qui est celle de Harvard. Ce n'est pas parce qu'elle n'est pas intelligente, c'est parce que ça coûte un milliard. Dans son université, ils ont cent million. La discussion est close, elle n'aura pas le Nobel. [...] Oui, l'évolution de la notion de preuve qu'on observe et la division du travail, c'est de la sociologie classique. » author self citation
« Les artistes magiciens adoptent certains aspects, codes et normes à ses représentants nations limites et se positionnent sciemment dans un espace imaginaire. » author self citation
« Les deepfakes s'appuient, plus seulement, mais s'appuyaient généralement sur des modèles génératifs de type Generative Adversal Network (GAN) qui étaient très populaires pour générer des images très photoréalistes. La particularité de ces algorithmes, c'est qu'ils reposent sur deux réseaux de neurones. Le premier, générateur, fabrique un échantillon, tandis que le deuxième, qu'on qualifie à l'occasion de discriminateur, doit déterminer si ce qui a été produit provient du générateur ou non. Je rappelle, et ça, Massimo Leone, qui avait fait une présentation il y a quelques années dans le cadre des séminaires Arcanes, avait rappelé cela et je tenais à le souligner de nouveau. » author self citation
« Les méthodologies créatives qui en découlent mettent en cause la relation entre imitation, innovation et cette notion d'originalité. Si certains prétendent que la machine est incapable, par elle-même, d'un acte créateur authentique, car dépourvue d'intentionnalité et de jugement esthétique, rappelons que les procédés humains de création ne se font pas ex nihilo, mais qu'ils procèdent souvent d'un long apprentissage imitatif, et que certaines pratiques esthétiques récentes valorisent le "remixage", soit le recyclage des créations artistiques antérieures. » author self citation
« Mais avec le canon, avec les exemples qui méritent d'être imités, l'hypothèse qu'il y a quelque chose d'invariant qui est transmis par les objets du monde et qui méritent d'être imités, cela va nous aider à développer des jugements. Un jugement de comment sélectionner, de comment faire des choix à des moments-clés dans un projet, en regardant les choix qui ont été faits par le passé. Et ça pose un petit peu problème, peut-être, ça dépend de comment on le voit, que toute source n'est, bien sûre, pas égale. La valeur d'une œuvre n'est pas donnée, mais doit être démontrée. Pas nécessairement expliquée, non plus, parce que ça nécessiterait l'analyse de choses qui parfois résistent aux mots. Ça, c'est peut-être une dimension de quelque chose de transcendantal ou presque même religieux qui peut nous mettre un peu mal à l'aise, de mythique dans la force iconique de certains exemples. La question de la sélection du canon, je la travaille pas mal avec la pensée de Michel Serres dans mon travail. » author self citation
« Mais en fait, il s'agit d'une modalité de médiation qui n'est pas négligeable et qui relève de ce que l'intermédialité qualifie d' "inopacité" [...] » . author self citation
« Même chose avec l'intelligence artificielle ; Est-ce que l'intelligence artificielle est un reflet de nous-même ou elle n'est que le reflet de ce qu'on affiche en ligne. Et donc, encore une fois, qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux ? » author self citation
« Ne vous inquiétez pas, on ne va pas transférer nos esprits dans le cloud. Google ne va pas posséder un droit de copyright sur nos esprits demain matin. Par contre, il y a des problèmes, évidemment, très contemporains par rapport à l'intelligence artificielle. Et, évidemment, comme Maude (Bonenfant) le soulève, il s'agit tout de même d'un mouvement qui vient soutenir un ensemble de croyance dans la communauté qui prend diverses formes. Dans le monde de l'intelligence artificielle, il y a tout de même une forme, ça prend en ce moment, il y a un certain nombre de personnes du domaine qui croit que le deep learning (apprentissage profond) - donc la technologie qui a été développée qui explique le breakthrough (les progrès, les percées) du début des années 2000's et l'industrialisation rapide de l'intelligence artificielle à partir de 2010 - serait déjà, on aurait solutionné, soit-disant découvert, pas mal tous les éléments concernant qu'est-ce que c'est que l'intelligence humaine et que tout ce qui resterait à cette étape-ci, c'est d'avoir juste plus de données, une plus grosse capacité de calcul. C'est une pensée qui est assez répandue. » author self citation
« Notre point de vue est moins de départager le vrai du faux, bien qu'on ne puisse pas tout à fait s'abtraire de cela, mais de nous centrer sur les processus, les opérations, les agents, les conjonctures qui font qu'un individu percoive quelque chose qu'il ne percevrait pas avant. Ce que je viens de dire, (...) c'est pratiquement la définition de la médiation la plus courante. Une définition qui est assez classique de type phénoménologique anthropocentré, donc centré sur l'humain. La médiation consiste donc à rendre perceptible à la conscience ce qui, sans la médiation, ne le serait pas. » author self citation
« Nous vivons entourés de fictions et d'écrans. De fictions diffusées par des écrans. Ce sont des fictions en ce sens que les valeurs de vérité de ces images, récits et textes qui nous entourent et que nous consommons ne peuvent être établis de façon assurée. » author self citation
« Nouvelles de la colonie est une fiction qui se moule à son média, qui fait corps avec lui et en épouse des formes et qui se donne à lire et à expérimenter de la même façon que nous inspectons les murs [Facebook] de nos amis et de nos connaissances, oscillant dans notre posture entre discrétion et voyeurisme. Mais c'est le même suspens de l'engagement qui a cours : des êtres donnent à lire leurs pensées et leurs intentions, mais leur identité n'est que de passage, c'est une identité-flux, une identité-écran, nécessairement transitoire. Et ce qu'ils disent est nécessairement impossible à vérifier. D'emblée, les rapports de vérité ne s'appliquent plus de façon stable ni prévisible : le texte qui se déroule sous la forme d'un mur qui monte peu à peu jusqu'au sommet de la tour compose un récit dissimulé derrière un écran que les entrées des hétéronymes rendent partiellement apparent. » author self citation
« On arrive à nos récits génératifs. Là, je vais notamment m'appuyer sur Jean-Pierre Balpe qui est vraiment notre écrivain-auteur emblématique dans le monde francophone. Il fait des récits génératifs depuis la fin des années 1970. Ces récits, ils vont fonctionner à la manière d'un écrivain automatique. Les textes ne sont pas préécrits, mais les mots sont combinés en temps réel, à partir d'un logiciel d'écriture automatique capable d'engendrer les pages d'un roman sans fin. Avec le texte généré, je vais recharger la page et c'est un autre texte qui apparaît. Là, on voit bien que la notion de texte change, puisqu'il s'agit d'un texte sans origine, ni fin. Même la première version du texte émise par ordinateur n'est pas la première version. La dernière n'est jamais la dernière, que pour un lecteur en particulier. Le processus prend le pas sur le résultat. » author self citation
« On essaie de créer un parallèle historique pour regarder aujourd'hui comment les nouvelle technologies, comment ces écosystèmes de l'information de plus en plus prégnants dans la vie de chaque jour, entraînent des effets de détournement ou d'imposture qui nous amènent à nous intéresser à redéfinir ce que pourrait être le concept de vérité, ce qui amène notamment de nombreux chercheurs à parler de post-vérité, comme il y a quelques années on s'est mis à réfléchir à la question de la post-modernité, sur une nouvelle façon de concevoir l'évolution historique, non plus en terme de progrès mais en terme de relativité des agencements dans le temps et plus dans une vision linéaire du monde. De même pour la vérité : aujourd'hui, on le voit bien, à travers les réseaux sociaux, à travers les événements notamment politique, où les faits n'ont pour certains plus aucune importance et ce qui va primer c'est le fait d'exprimer une opinion et parce qu'on exprime une opinion, cela fait acte de vérité. Les réseaux sociaux accentuent encore le phénomène en créant des bulles informationnelles dans lesquelles on s'auto-légitime parce qu'on va défendre les mêmes idées. » (Samuel Szoniecky) author self citation
« On peut se demander si une machine peut devenir un créateur artistique reconnu. Certains vont dire, par exemple, que le créateur, ou la machine en fait, ne fait qu'imiter [...] le style de Shakespeare pour le texte, un Rembrandt pour la peinture. Donc ils ont des exemples et tout ce qu'ils font c'est imiter, mais en même temps, la question qui se pose c'est que tout créateur humain fait la même chose à quelque part, dans un sens. Bien sûr il peut innover, mais il va aussi pour innover se baser sur une connaissance artistique et culturelle très profonde qu'il va mettre de l'avant. » author self citation
« Pour arriver à sensibiliser les étudiants à ces fictions génératives, on a un processus qu'on a élaboré en collaboration avec Philippe Bootz il y a déjà quelques années. On a un modèle très simple, très générique et on essaie de l'appliquer. Alors, tous les ans, ça change un peu, il y a des nouveaux outils qui apparaissent et on essaie de s'adapter, mais le modèle général est relativement le même. On a, dans un premier temps, la définition d'un monde. C'est-à-dire, qu'on va définir un monde fictionnel à travers un modèle qu'on va définir. Là, depuis quelques années, le modèle qu'on propose aux étudiants, pour gagner du temps, car on pourrait les faire travailler sur le modèle, on utilise un modèle très générique. On a des récits, des actants, des objets, des lieux, des affects et des événements. On va demander aux étudiants d'instancier chacun de ces éléments du monde par une description simple : un mot, une phrase courte, etc. Ça, c'est la première étape. » author self citation
« Pour moi, par contre, le spectacle de magie, on serait dans un art de la déception, avec un accent aigu, où de fait le spectateur est triste, il est déçu quand il apprend les vrais ressorts du spectacle de magie. » author self citation
« Pour parler du problème de description, je suis allé chercher dans la philosophie analytique de Nelson Goodman, une discussion sur l'authentique et le fallacieux. Dans "Ways of Worldmaking" (1978), il s'appuie sur le constat que plusieurs versions du monde peuvent coexister. Il propose une large réflexion sur les cadres de référence à travers lesquels une vérité peut être énoncée. L'enjeu pour Goodman ne résiderait pas tant dans le fait de décrire le monde d'une façon vraie et unique, mais dans le fait de comparer différentes façons dont nous décrivons ce monde. Les implications sont vastes, mais ce que je voulais souligner, c'est la façon dont, selon Goodman, une vérité se produit systématiquement à partir d'un test. Dans notre étude des médias génératifs, cette proposition prend tout son sens : comment, en effet, attester du régime d'authenticité d'un média ou d'une œuvre reposant sur un modèle génératif ? Dans l'étude, on retrouve trois cas qui prennent le test comme point de départ pour examiner les modèles et leurs productions médiatiques. Il y a un atelier qui s'appelle "Machine Unlearning" auquel, d'ailleurs Renée Bourassa a participé, c'était en 2023 au Fresnoy, où il s'agissait de tester un modèle en tentant de le tromper. Le test permet une certaine interaction avec le modèle et une sorte d'évaluation de sa production. Ça c'est un point important. Puis, il y a une autre œuvre en ligne qui s'appelle "Abstraction and Reasoning Corpus" que je vous invite à aller consulter et qui est référencée dans le rapport en ligne, sur le site d'Arcanes. Bref, ces travaux mettent en avant le raisonnement et la programmation informatique comme une approche conceptuelle de la donnée, faisant directement écho à la proposition de Goodman. »  author self citation
« Qu'est-ce que c'est être un auteur en droit d'auteur ? C'est être la personne qui fait l'expression de l'idée. Donc, l'auteur est celui ou celle qui va mettre en forme une idée qu'il a dans sa tête. J'anticipe un peu, mais ce que l'intelligence artificielle nous fait réaliser beaucoup plus que, je dirais, il y a dix ans où on se posait certaines questions, mais pas avec l'acuité d'aujourd'hui, c'est qu'on a toujours pris pour acquis que cette expression d'originalité était celle d'une personne humaine. » author self citation
« Rappelons donc que le terme automate vient du grec ancien "automatos" (αὐτόματος) qui signifie "agir de sa propre volonté" étant dirigé de l'intérieur et capable de s'animer par lui-même. C'est une machine philosophique. Donc, l'automate, qui hérite des problèmes du rapport du corps et de l'esprit, circule de Platon jusqu'à Descartes, puis de l'intelligence artificielle. L'automate reconduit ce fantasme millénaire de transcender la condition mortelle et prolonge le rêve d'une altérité qui se joue à travers une figure sans cesse reconduite du double faite à l'image de l'homme. » author self citation
« Selon la perspective du sommet fondateur de Dartmouth sur l'intelligence artificielle tenue en 1955, la part de hasard que manifeste notre créativité ne serait pas un privilège de l'humain ou de la vie puisqu'elle participe à cette aptitude de la matière à s'organiser spontanément. La notion de créativité ne permet plus de distinguer l'humain de la machine. »  author self citation
« Si le visage en soi peut être utilisé comme un masque simulant ou dissimulant des états d'esprit, le visage-masque peut à son tour être modifié par des masques ultérieurs – donc le visage est un masque, mais peut aussi porter un autre maque –, qui changent l'apparence du premier et contribuent, ainsi, à ses opérations de simulation et de dissimulation. La fabrication d'un masque extérieur au visage implique toujours une forme de technologie, y compris la simple technologie de fabrication de pigments par lesquels on change la couleur naturelle du visage : le maquillage est une technologie du visage. Mais même le visage en tant que surface biologique n'est jamais simplement une surface naturelle, car il est formé, infléchi et influencé par toute une série d'instances socio-culturelles, de la nourriture que l'on mange aux soins dentaires, de l'exposition aux agents atmosphériques à l'imitation inconsciente des images des visages auxquelles on est exposé pendant sa vie. » author self citation
« Si les spectateurs ne remettent pas en cause cette impossibilité représentée et qu'ils restent flâneurs qui l'acceptent, le monde du merveilleux théâtral, le magicien doit alors l'en détacher. » author self citation
« So, just to say a little bit about before the workshop begins, I always try to introduce digital literary practices as sites of experimentation and places where there's for reflexive knowledge production. I based on my background in the history and philosophy of technology and digital cultures. I'm always stressed the students that computers were not originally conceived of as technologies for multimedia communication or for story telling or for generating language. So that kind of emerged half hazardly over the course of their evolution and I try to underscore this long history of artists and programmers whove experimented with these technologies and explored their potential, their crative and expressive, and knowledge building potential. » author self citation
« Tout ce qui dans la réalité peut faire l'objet de représentations numériques peut également faire l'objet de représentations numériques sans référence ontologique. » author self citation

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