Arts trompeurs

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Arts trompeurs
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Techniques artistiques visant à créer des illusions visuelles.
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Arts de la tromperie
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« [...] deux hypothèses de départ. Premièrement, les réseaux d'apprentissage profond sont des structures techniques computationnelles construites pour opérer en elles-mêmes sur des formes d'authenticité et d' "inauthenticité". Ces formes s'incarneraient dans des architectures de réseau des traitements et des fonctions mathématiques. » author self citation
« [...] on a des vraies réponses, on a des réponses fausses, mais qui ressemblent pas mal à la pensée de Chomsky parce qu'elles ont été entraînées que sur la base de vraies réponses Noam Chomsky. Si on ne trouvait rien là, on se retrouvait avec des réponses générées par GPT3 [...] » author self citation
« [Chez Bolter et Grusin] ils associent transparence et immédiateté. Ils sont indissociables. Ils parlent même de "transparent immediacy" ce qui signifie, par transparence, c'est qu'on ne perçoit pas la médiation. La médiation s'efface. Cela signifie que, dans la perspective qui est la leur, l'objet de la médiation,ce qui est représenté ou reproduit par la médiation, donne l'impression d'être là. Cela donne l'impression que ce qui est représenté est réellement présent. Donc, il y a cette idée de coprésence avec la chose représentée, ou l'être, comme si elle, ou il, était vraiment là et cette impression d'immédiateté. Pour les médias et les arts en général, il s'agit de reproduire une réalité, peu importe ce que c'est, çapeut être une réalité imaginaire aussi, de la façcon la plus fidèle qui soit. Ce qui correspond aux esthétiques de la "mimésis", de la vraisemblance, de l'illusionisme, du réalisme, du naturalisme, etc. Le fondement de la transparence, évidemment, c'est la fidélité de la reproduction au modèle. On est, le plus possible, au point où le reproduit, ou la copie, se confond avec la modèle. » author self citation
« [Dans la téléréalité,] on peut se permettre toutes les hybridités en terme représentationnel, et c'est ce qui crée justement, je pense, en partie, cet espèce de schisme entre les adeptes des univers de téléréalité et ceux qui ne veulent absolument pas y entrer. C'est cette espèce d'instabilité, cet espèce de confort en terme d'énonciation qui génère cette conflictualité qui est au cœur même des dispositifs de téléréalité. » author self citation
« [o]n se rapproche , ici, avec un texte comme celui-là (La belle Montréalaise), qui date de 1912, on est cinquante ans avant la Révolution Tranquille et l'avènement du joual. On se rapproche donc davantage de la description que Robert Major et d'autres spécialistes de la Révolution Tranquille donnent du joual. [...] Voici, en gros, les caractéristiques que Major donne du joual (1979), donc de cette langue du Québécois nouveau. Il donne onze éléments. C'est à peu près convergence, ça fait consensus. (...) J'attire votre attention sur les couleurs que j'ai placées. Parce que, en gros, les sept premières caractéristiques, ce sont les caractéristiques qui s'appliquent à toutes les langues populaires. (....) Dans le fond, ça s'applique à la langue du terroir, la langue des habitants, de la nostalgie, des romans des années 30, des romans de la terre, etc. Mais, pour une des caractéristique du joual, c'est l'utilisation des anglicismes. Mais, cela existait bien avant, ce n'est pas né avec le joual. La question avec laquelle on en arrive, évidemment, c'est qu'est-ce qui distingue cette langue du théâtre qui est présente dans les années 1910, et sans doute avant ? Qu'est-ce qui distingue cette langue-là du joual ? Ce qui reste, c'est la grossièreté, la vulgarité et l'intention idéologique. Si, évidemment, on se fie au discours de la Révolution Tranquille. » author self citation
« À cet égard, on peut même avancer que la crise qui secoue le monde socionumérique, et à laquelle les médias de masse font puissamment écho en ce moment, peut être pensée comme une manifestation régressive, comme un retour à un système traditionnel, celui des oppositions binaires, où des nouvelles vérités se substituent aux anciennes, alors que les arts trompeurs sont, eux, centrés sur l’indiscernable. Les spécialistes du patrimoine, confrontés à la nécessité de distinguer ce qui est patrimonial de ce qui ne l’est pas, de ce qui ne le serait pas, ont eux aussi assez vite compris que la vérité était une construction, et non pas un donné indépendant. » author self citation
« Alors, est-ce que on peut mentir avec le visage? Le visage peut-il être utilisé pour mentir? Bien évidemment! Peut-il être utilisé pour dire la vérité? Bien sûr! Et révèle-t-il parfois des vérités cachées, des secrets? Bien évidemment! C'est également pour cela que l'on a développé, dans l'histoire, des méthodes pour « lire le visage », afin d'en tirer des informations utiles pour dévoiler la vérité. On peut comparer ces méthodes qui ont été créées en relation au visage non-numérique aux méthodes qui sont en train d'être créées en relation au visage numérique. » author self citation
« Autre distinction avant de passer aux exemples et de les étudier ensemble, celle de Pascal Mougin dans son article de l'année dernière (2023). Il nous dit finalement, avec une IA, est-ce qu'il s'agit de faire autrement ? Produire un texte, un récit en l'occurrence, plus rapidement à moindre coût, censé d'être écrit par un humain, parfois pour donner le change ? Ou bien de faire autre chose ? Produire un récit qu'un humain seul n'aurait pas pu produire. C'est-à-dire co-construire un récit avec une IA. » author self citation
« Bien entendu, il ne s'agit pas de dire que tout est fiction – quoique l'on pourrait avoir des doutes. Il ne s'agit pas de dire que tout est fiction, mais plutôt que la fiction s'inscrit, en culture de l'écran, au coeur de notre rapport au monde, et elle apparaît comme un soupçon, le soupçon d'une vérité toujours apprêtée, toujours déjà médiatisée. La fiction n'y est plus un jeu de langage, mais une hypothèse, voire une règle d'interprétation déterminant une mise en relation et, ultimement, une vision du monde. » author self citation
« Bien sûr, comme les arts trompeurs, les puissances du fake jouent sur les ressorts de l’illusion pour séduire les foules et leur faire vivre des émotions fortes fondées sur un vaste éventail de ressentis, de l’émerveillement à la colère. Mais alors que les arts trompeurs aujourd’hui affichent, dans la vaste majorité des cas, leur recours à l’illusion, les puissance(s) du fake semblent l’occulter. La situation actuelle révèle en effet une rupture majeure entre ces deux sphères illusionnistes. Le système qui fournit des repères partageables, tout en assurant l’évolution de ce qu’on peut considérer vrai, n’est plus uniformément opérant. Comme si la littératie acquise par le public dans le champ des arts trompeurs restait embryonnaire dans celui de l’informationnel. Les arts trompeurs, qui ne trompent plus grand monde, dans la plupart des cas, révèlent en creux la nécessité d’accélérer cette littératie terriblement lacunaire dans le monde socionumérique actuel. » author self citation
« C'est un exemple assez emblématique qui a été créé au début des années 1990's, qui nous remet un peu en question d'ailleurs sur le caractère que nous avons un peu souvent l'impression que l'intelligence artificielle est arrivée avant hier. Mais en 1992, Nicolas Baginski, qui s'intéresse à la musique, un luthier et roboticien amateur - donc un peu self thought, autodidacte - , va réaliser, il s'intéresse aux systèmes appelés à l'époque le connexionnisme, les réseaux de neurones qui n'étaient pas des réseaux profonds, mais qui étaient tout de même des réseaux de neurones artificiels et capables d'apprendre jusqu'à un certain point. À la fin des années 1980's, il y a des publications qui émergent dans le domaine de l'informatique qui montrent qu'on peut entraîner des réseaux de neurones sur les partitions de musique. Ensuite, on peut les utiliser pour générer de nouvelles partitions. Donc, c'est déjà une forme qui vient du domaine de l'ingénierie, de créativité - pourrait-on dire- computationnelle. Puis, il y a une étude assez importante qui sort en 1989, je pense, qui porte sur la génération, à partir de musique blues. On entraîne une base de données de table de notations de composition de blues et on entraîne un réseau de neurones et ça génère... Et Baginski regarde cela et se dit que cela, ce n'est pas vraiment de l'art, ce n'est pas vraiment de la musique, ce n'est pas vraiment intéressant. Parce que la seule chose que cela peut faire, c'est créer encore plus de ce qui existe déjà. Donc, créer plus de blues qui va ressembler à d'autres formes déjà existantes. Il se dit que ce qui l'intéresse, c'est qu'il veut apprendre quelque chose sur la musique. Il veut dépasser la musique. Il y a peut-être aussi un sentiment ici, d'une certaine manière, de transhumaniste. Il va confier cette création de musique à des machines. Il créera Aglaopheme qui est le robot que vous voyez à l'écran. Son premier instrument dont il se garde de dire que c'est un robot qui joue de la guitare, c'est vraiment un robot-guitare. Parce qu'il n'a pas besoin d'un androïde qui viendrait jouer de la guitare. L'instrument lui-même est l'agent. » author self citation
« Ce n'est pas une appropriation, parce que je ne lui enlève rien. La connaissance, ce n'est pas une appropriation. Parce que, si je m'approprie un livre, l'autre n'a pas son livre. Il faut faire attention aux mots. » author self citation
« Ce que j'ai trouvé très spécial, c'est que depuis un an ou deux, justement avec ChatGPT qui devient plus connu du public, c'est que même du côté de ces grands défenseurs d'exception au nom de la liberté d'expression, de l'accès à la culture et tout cela, on commence à dire " il faut quand même qu'il y ait une rémunération " . Je ne peux pas dire que c'est une conversion entière, mais il y a plusieurs personnes qui semblent trouver, malgré tout, qu'il y a du bon dans le droit d'auteur. » author self citation
« Ce qui apparaît à l'écran n'est pas vrai du fait d'apparaître à l'écran, raisonnement tautologique par excellence, mais bien parce que des sources viennent authen tifier ce qui est dit, une intertextualité et une interdiscursivité viennent valider ce qui a été avancé. Or, bien souvent, comme nous le dit Anna Caterina Dalmasso, l'écran de l'ordinateur est une « fenêtre qui fait écran ». Une fenêtre qui montre autant qu'elle ne cache. » author self citation
« Ce qui est assez étonnant, si, évidemment, les définitions, les approches sont différentes, on s’aperçoit assez rapidement qu'il y a une sorte de consensus sur l'incohérence de recourir à cette notion d' « intelligence » pour aborder ces avancées technologiques. C'est-à-dire que, soit la notion est inappropriée, certains parlent de l'intelligence c'est quelque chose d'énigmatique ou dans tous les cas, il y a une sorte de pluralité des définitions et des interprétations de l'intelligence qui rend difficile de vraiment aborder ces technologies à partir de l'intelligence, même si on pourrait dire dans le quotidien on arrive à très bien comprendre des intelligences artificielles, on comprend bien de quoi il s'agit. Mais, en même temps, il y a quelque chose d'assez étonnant là-dessus. » author self citation

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