« C'est un exemple assez emblématique qui a été créé au début des années 1990's, qui nous remet un peu en question d'ailleurs sur le caractère que nous avons un peu souvent l'impression que l'intelligence artificielle est arrivée avant hier. Mais en 1992, Nicolas Baginski, qui s'intéresse à la musique, un luthier et roboticien amateur - donc un peu self thought, autodidacte - , va réaliser, il s'intéresse aux systèmes appelés à l'époque le connexionnisme, les réseaux de neurones qui n'étaient pas des réseaux profonds, mais qui étaient tout de même des réseaux de neurones artificiels et capables d'apprendre jusqu'à un certain point. À la fin des années 1980's, il y a des publications qui émergent dans le domaine de l'informatique qui montrent qu'on peut entraîner des réseaux de neurones sur les partitions de musique. Ensuite, on peut les utiliser pour générer de nouvelles partitions. Donc, c'est déjà une forme qui vient du domaine de l'ingénierie, de créativité - pourrait-on dire- computationnelle. Puis, il y a une étude assez importante qui sort en 1989, je pense, qui porte sur la génération, à partir de musique blues. On entraîne une base de données de table de notations de composition de blues et on entraîne un réseau de neurones et ça génère... Et Baginski regarde cela et se dit que cela, ce n'est pas vraiment de l'art, ce n'est pas vraiment de la musique, ce n'est pas vraiment intéressant. Parce que la seule chose que cela peut faire, c'est créer encore plus de ce qui existe déjà. Donc, créer plus de blues qui va ressembler à d'autres formes déjà existantes. Il se dit que ce qui l'intéresse, c'est qu'il veut apprendre quelque chose sur la musique. Il veut dépasser la musique. Il y a peut-être aussi un sentiment ici, d'une certaine manière, de transhumaniste. Il va confier cette création de musique à des machines. Il créera Aglaopheme qui est le robot que vous voyez à l'écran. Son premier instrument dont il se garde de dire que c'est un robot qui joue de la guitare, c'est vraiment un robot-guitare. Parce qu'il n'a pas besoin d'un androïde qui viendrait jouer de la guitare. L'instrument lui-même est l'agent. »

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« C'est un exemple assez emblématique qui a été créé au début des années 1990's, qui nous remet un peu en question d'ailleurs sur le caractère que nous avons un peu souvent l'impression que l'intelligence artificielle est arrivée avant hier. Mais en 1992, Nicolas Baginski, qui s'intéresse à la musique, un luthier et roboticien amateur - donc un peu self thought, autodidacte - , va réaliser, il s'intéresse aux systèmes appelés à l'époque le connexionnisme, les réseaux de neurones qui n'étaient pas des réseaux profonds, mais qui étaient tout de même des réseaux de neurones artificiels et capables d'apprendre jusqu'à un certain point. À la fin des années 1980's, il y a des publications qui émergent dans le domaine de l'informatique qui montrent qu'on peut entraîner des réseaux de neurones sur les partitions de musique. Ensuite, on peut les utiliser pour générer de nouvelles partitions. Donc, c'est déjà une forme qui vient du domaine de l'ingénierie, de créativité - pourrait-on dire- computationnelle. Puis, il y a une étude assez importante qui sort en 1989, je pense, qui porte sur la génération, à partir de musique blues. On entraîne une base de données de table de notations de composition de blues et on entraîne un réseau de neurones et ça génère... Et Baginski regarde cela et se dit que cela, ce n'est pas vraiment de l'art, ce n'est pas vraiment de la musique, ce n'est pas vraiment intéressant. Parce que la seule chose que cela peut faire, c'est créer encore plus de ce qui existe déjà. Donc, créer plus de blues qui va ressembler à d'autres formes déjà existantes. Il se dit que ce qui l'intéresse, c'est qu'il veut apprendre quelque chose sur la musique. Il veut dépasser la musique. Il y a peut-être aussi un sentiment ici, d'une certaine manière, de transhumaniste. Il va confier cette création de musique à des machines. Il créera Aglaopheme qui est le robot que vous voyez à l'écran. Son premier instrument dont il se garde de dire que c'est un robot qui joue de la guitare, c'est vraiment un robot-guitare. Parce qu'il n'a pas besoin d'un androïde qui viendrait jouer de la guitare. L'instrument lui-même est l'agent. »
Est cité par
Sofian Audry
startTime
768
endTime
956
datasetTimeInterval
25 November 2022 – 25 December 2022

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La création au-delà de l’humain Conference

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