Bras robotique dessinant avec un crayon à impression 3D
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- Title
- Bras robotique dessinant avec un crayon à impression 3D
- Description
- J’ai imprimé en 3D un support pour fixer un crayon d’impression 3D, lui-même attaché à un bras robotique Rebel Cobot. En connectant une manette Xbox en Bluetooth, j’ai pu contrôler les articulations du robot et dessiner en 3D dans l’espace.
- Photo / Vidéo de cette expérimentation
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Essai 1 - dessins
- Succès / Avancées notables
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Parmi les succès rencontrés :
– la connexion stable entre la manette Xbox et le bras robotique via Bluetooth, qui m’a permis de diriger les mouvements avec précision ;
– la solidité du support imprimé en 3D, qui a bien maintenu le crayon d’impression sans bouger ;
– la possibilité de dessiner en volume, dans l’espace, en temps réel, ce qui a permis d’explorer un geste graphique élargi, presque chorégraphique ;
– enfin, le projet a permis de détourner une technologie industrielle vers un usage artistique, en exposant ses limites tout en jouant avec elles.
J’ai découvert en manipulant le dispositif que dessiner près de la table offrait plus de contrôle et de précision, permettant de créer des volumes plus stables et minutieux. À l’inverse, en dessinant en hauteur, le geste devenait plus flottant, produisant plutôt des filaments suspendus. J’ai choisi d’alterner entre ces deux approches : l’une plus sculpturale, l’autre plus aérienne. Ces textures contrastées se sont révélées complémentaires et esthétiquement riches.
- Problèmes rencontrés
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Un des problèmes rencontrés était que les articulations du bras robotique se bloquaient fréquemment. Ce type de comportement s’explique par les limites du modèle Rebel Cobot, peu fluide et parfois capricieux dans ses mouvements. Cela dit, j’ai fini par apprécier ces ratés : les blocages imprévus ressemblaient à des hoquets robotiques, introduisant une forme d’aléa et de fragilité dans le dessin, que j’ai trouvée esthétiquement et conceptuellement intéressant.
- Solutions apportées
- Un de mes problèmes majeurs est que le bras robotique se bloque si fréquemment qu’il devient difficile de l’utiliser en temps réel. Pour contourner cela, j’ai pu filmer les séquences et les monter, en supprimant les temps morts. Mais dans le cadre d’une performance en direct, notamment sur scène, ces blocages incessants rendent le geste fastidieux à exécuter et peu captivant à regarder, ce qui limite fortement son potentiel dramaturgique en live.
- Suggestions pour d’autres expérimentateur.ices
- Pour contourner ces limites en performance live, je propose de préchorégraphier une séquence de mouvements et de la lancer automatiquement, afin d’observer le résultat.
- Actant ayant créé ce retour d'expérience
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Julie-Michèle Morin
- Modifications envisagées
- Je souhaite également réessayer avec un autre type de crayon 3D, pour tester différentes vitesses d’extrusion, types de filaments ou embouts, et voir comment cela influence la précision, la texture et la tenue des formes dans l’espace.
- Réactions du public ou des pairs
- Des collègues ont testé le dispositif et ont pris plaisir à dessiner avec le robot. Alors que je l’avais d’abord conçu pour être regardé en action, cette expérience m’a fait réaliser que l’interaction directe avec le public pouvait être tout aussi, voire plus, intéressante. Le geste de dessin devient alors une exploration partagée, où chacun peut éprouver la résistance et la maladresse de la machine, transformant l’objet performatif en outil de médiation sensible.
- Prolongements possibles
- Je pourrais envisager plusieurs prolongements : dessiner en direct à côté du robot, créant un dialogue gestuel entre l’humain et la machine ; ou encore intégrer d’autres robots qui dessineraient différemment à ses côtés, chacun avec sa propre logique, son rythme, ses erreurs. Cela ouvrirait un espace chorégraphique du dessin, où cohabiteraient des styles, des temporalités et des fragilités variées, soulignant la pluralité des gestes machinés.
- Autres contextes d’application
- Si la chorégraphie est préprogrammée, le dispositif pourrait tout à fait être réorienté vers une installation plutôt qu’un spectacle. Cela permettrait de valoriser la dimension sculpturale et répétitive du dessin robotique, tout en contournant les contraintes du direct. Le public pourrait alors circuler autour de la machine, observer ses gestes autonomes, voire interagir ponctuellement avec elle, dans un cadre plus contemplatif et moins dépendant de la performance en temps réel.
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