Montrer l’impossible : le truc entre scène et écran
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Titre de la conférence
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Montrer l’impossible : le truc entre scène et écran
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Date de la conférence
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2022-10-28
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28 October 2022
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Résumé
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Dans son célèbre article « Les vues cinématographiques » de 1907, Georges Méliès déclarait que dorénavant, grâce aux trucages « il est aujourd’hui possible de réaliser les choses les plus impossibles et les plus invraisemblables ». Et c’est ce que Méliès a tenté de prouver dans de nombreux films. Dans cette intervention nous regarderons, pour commencer, de quelle manière le truc et le trucage participent aux « puissances du faux » et, en même temps, cherchent à couper les liens qui les rattachent au faux. Ensuite, nous essayerons de proposer quelque chose comme une « anatomie » du truc pour mieux comprendre comment il fonctionne et comment il parvient à nous montrer ce dont nous savons qu’il ne peut pas exister.
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résumé ChatGPT
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La conférence explore l'histoire des films truqués, mettant en lumière les différentes perspectives sur ces productions cinématographiques. Frank Kessler commence par discuter d'un article de 192 sur les "fake cinématographes", présentant des films qui pourraient devenir populaires en montrant des événements impossibles. Ensuite, il évoque l'investissement de temps et de savoir-faire nécessaire pour créer ces films, ainsi que les différences entre les "trick films" et les "fake films". Il examine également les liens entre les films truqués et les spectacles de magie, soulignant que le public est conscient des manipulations mais est fasciné par les effets visuels impossibles. La conférence explore ensuite les techniques utilisées par les magiciens et cinéastes pour tromper le public. En citant Robert Houdin et Alfred Binet, Frank Kessler met en lumière l'importance d'égarer l'esprit des spectateurs. Les exemples incluent l'utilisation de mécaniques, d'artifices scientifiques et de techniques visuelles telles que les coulures de Méliès et la continuité apparente. Des exemples de scènes de théâtre et de cinéma, comme celle de "Le Roi Carotte" et "Cendrillon" de Méliès, illustrent la façon dont la continuité spatiale suggère une continuité temporelle, défiant ainsi la perception du spectateur.
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Citation tirée de la conférence
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« Dans le cas des films à trucs, il s'agit avant tout d'étonner les spectateurs en leur montrant quelque chose qui semble impossible, tandis que dans les fake films, on cherche à faire passer pour authentique ce qui a été mis en scène lors des événements réels, ou encore des vues prises dans un autre contexte, parce qu'il y a aussi des exemples où on a filmé quelque chose, enfin on a recyclé un film qu'on avait fait ailleurs et on met un titre qui prétend qu'il s'agit d'une actualité, montrant un événement récent. »
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« Par contre, ce qui est très très clair avec les films à trucs, les trick films, c'est qu'ils n'essayent pas du tout de tromper le public, mais qu'ils jouent plutôt une espèce de jeu avec lui. Il prétend présenter un simple enregistrement du réel et voile les opérations qui rendent possibles les choses merveilleuses que l'on voit. Ceci dit, il me semble important de ne pas regarder les trucs cinématographiques en isolation, et de regarder ça plutôt en rapport avec les spectacles de magie et le genre de la féérie. »
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« Ce qui est important pour le truc, c'est qu'il n'y a pas seulement des trucs magiques, mais il y a surtout et avant tout, aussi, la magie du truc. »
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