Fabriques en commun et protocoles ouverts : vers une réappropriation de l’écosystème des connaissances
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Titre de la conférence
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Fabriques en commun et protocoles ouverts : vers une réappropriation de l’écosystème des connaissances
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Date de la conférence
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7 October 2022
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Résumé
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Pour cette intervention, je propose d’explorer la question de la désinformation au prisme de la notion de littératie numérique en considérant que la désinformation est d’abord le résultat d’une certaine déprise de notre écosystème d’information. Il s’agira tout d’abord de saisir les différentes facettes de la littératie numérique, en lien avec les différentes couches de l’écriture numérique, puis de l’articuler avec la notion de protocole pour voir comment certains protocoles de production de connaissances nous permettent de collectivement reprendre la main sur la fabrique des savoirs. Nous tenterons ainsi de dessiner quelques pistes pour appliquer ce que Louise Merzeau appelait « la maîtrise de la déprise ».
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résumé ChatGPT
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La conférence aborde la question de la littératie numérique à travers une anecdote sur la création d'une page Wikipedia et les difficultés rencontrées, notamment liées à la méconnaissance des protocoles et des règles de la plateforme. Nicolas Sauret souligne l'importance de comprendre les différentes couches de l'écriture numérique et propose différentes perspectives, notamment sociétale, économique et philosophique, pour appréhender cette notion. Il explore l'évolution des écritures numériques, mettant en avant l'importance des protocoles et des licences copyleft dans différents domaines tels que le logiciel, la culture et le juridique, et il aborde également les changements induits par le numérique dans la pratique scientifique, notamment en sciences humaines, remettant en question les paradigmes de vérité et les protocoles éditoriaux traditionnels. L'incident de Wikipédia est utilisé comme exemple pour illustrer les enjeux de l'écriture collective versus la rédaction individuelle, mettant en lumière la nécessité de repenser les modalités de production et de circulation des connaissances.
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Citation tirée de la conférence
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« Les phénomènes de désinformation sont directement liés à une certaine déprise de notre écosystème numérique, c'est-à-dire l'écosystème de production et de circulation des connaissances et de l'information. Par déprise, j'entends une perte de maîtrise, et cette déprise est effectivement le résultat d'un manque de littératie. »
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« On sait que cette scientificité dans les sciences physiques et mathématique va reposer plutôt sur un paradigme d'objectivité, c'est l'objectivité de la formule mathématique, du modèle physique, de ce qui est mesurable, ce qui est quantifiable, mais en sciences humaines et sociales les phénomènes sont beaucoup moins évidents à modéliser et à mesurer, et donc les connaissances produites, elles, vont relever nécessairement d'une certaine subjectivité. Et donc la scientificité en sciences humaines va alors s'appuyer principalement sur quoi, sur les protocoles éditoriaux de production de l'écrit, c'est-à-dire ce qui nous incite à produire du discours sur d'autres discours, ce qui nous impose des manières de citer nos sources, ce qui nous impose de lire et d'évaluer nos pairs d'une certaine manière, réputée plus rigoureuse, réputée plus neutre, plus objective. »
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« La littératie numérique pourrait se loger dans la capacité de reprendre la maîtrise de nos écritures dispositives en devenant acteurs des protocoles éditoriaux. »
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