Images et séries culturelles de l’ivresse. Frictions diégétiques et musicalités circulaires

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Titre de la conférence
Images et séries culturelles de l’ivresse. Frictions diégétiques et musicalités circulaires
Conférencier
Philippe Marion
Date de la conférence
5 November 2021
Résumé
Cette intervention propose de suivre les régimes de représentation de cette fiction par disjonction que constitue l’ivresse (dans les images de lanterne magique, de BD, de cinéma (Chaplin-Murnau), jusqu’aux pubs Smirnoff… Soit une sorte de mini archéologie visuelle de l’ivresse.
résumé ChatGPT
Le conférencier aborde le sujet de l'ivresse à travers une perspective d'archéologue des médias et des systèmes d'expression. Il explore comment les représentations visuelles de l'ivresse traversent les siècles, en mettant en évidence la porosité, la confusion et la suspension présentes dans ces représentations. Il discute également de l'écologie perturbée de l'ivresse et de son expression à travers différents médias, notamment la bande dessinée, et il examine les effets internes et externes de l'ivresse, soulignant la circularité présente dans les représentations et son lien avec les formes circulaires dans l'art visuel. L'analyse du conférencier explore les aspects visuels et rhétoriques de cette représentation, mettant en lumière des concepts tels que la métaphore, la métonymie et la circularité. L'ivresse est examinée comme une métaphore complexe, révélant des couches de sens à travers des jeux optiques et narratifs.
Citation tirée de la conférence
« Ce qui m'intéresse dans l'ivresse, c'est cette idée de confusion et suspension de disjonction – là je reprends le terme, le vieux terme de Kristeva dans sa pensée structuraliste – et c'est pourquoi je pense qu'il y a une véritable narratogénie de l'ivresse. Il y a une lourde narrativité induite, ne serait-ce que parce qu'elle joue sur cette idée de suspension de disjonction entre les mondes, entre les perceptions, etc. Cette porosité-là, c'est ça qui m'intéresse. »
« Chez Aristote et chez Ricoeur, l'idée de la métaphore est basée sur ce qui s'appelle l'epifora, c'est-à-dire qu'il y a une épifora cachée, c'est-à-dire un passage par lequel on passe[. Selon] le dictionnaire Larousse, une métaphore est une comparaison sous-entendue : c'est ça l'epifora, c'est-à-dire ce qui permet de comprendre le passage d'une transformation, ou d'une substitution analogique. Or, avec l'alcoolisme et la représentation de l'alcool, c'est cette epifora qui est donnée à voir elle-même, c'est la transformation elle-même qui est mise à nue, qui est dévoilée. Donc, il y a comme un dévoilement de l'epifora. »
« Ce qui j'ai voulu montrer, par rapport à votre séminaire, c'est l'idée qu'avec ce côté exacerbé de la représentation de l'ivresse, il y a forcément une réflexion sur la dimension fictionnelle, le passage à la fiction, et l'élément narratif aussi, donc cette suspension de disjonction qui peut s'opérer et lorsqu'elle s'opère elle est pour ainsi dire littéralisée avec le spectacle de la représentation de l'ivresse. Donc il y a quelque chose qui oblige à comprendre un phénomène en train de se faire, donc un côté pragmatique, et en même temps il y a me semble-t-il, c'est ce que j'ai essayé de montrer avec l'archéologie, une circulation qui se fait en terme de série culturelle, sur cette façon de représenter les choses.  »
collection
Arts trompeurs
URL de la capsule de la conférence
https://youtu.be/KDuekcORnWY

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