« L'opacité, c'est exactement le contraire de la transparence. Les les deux [concepts] forment un système binaire. On perçoit, au contraire, la médiation. Elle est visible, elle est audible, elle est sensible. Pour les médias et les arts, elle consiste à s'inscrire dans la reproduction, donc dans ce qu'on voit, l'acte de reproduction. On sait que c'est une reproduction parce que l'objet reproduit en porte la trace. Les esthétiques, c'est, par exemple, l'impressionnisme, la plupart des avants-gardes (l'action painting, les collages, etc.). Le fondement, c'est la déformation. C'est-à-dire que la chose reproduite est déformée. La déformation, c'est justement la trace de la médiation : les flous, les basses résolutions, le "low tech", etc. Ça procède de l'opacité. L'opacité, ce qu'elle nous donne à voir, c'est la médiation à l'œuvre. Quand vous voyez une œuvre où il y a un élément d'opacité, c'est plutôt un éventail du très opaque au transparent et il y a tout un monde entre les deux, c'est le spectacle de la médiation à l'œuvre. La performativité ou, s'il y a représentation, ce qui est représenté n'est pas senti comme étant présent. Il n'y a pas de co-présence, pas d'effet d'immédiateté avec ce qui est représenté. C'est ça qui est important. (...) On sait, dans l'opacité, que ce qui est représenté, n'est pas présent. »
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- Citations
- « L'opacité, c'est exactement le contraire de la transparence. Les les deux [concepts] forment un système binaire. On perçoit, au contraire, la médiation. Elle est visible, elle est audible, elle est sensible. Pour les médias et les arts, elle consiste à s'inscrire dans la reproduction, donc dans ce qu'on voit, l'acte de reproduction. On sait que c'est une reproduction parce que l'objet reproduit en porte la trace. Les esthétiques, c'est, par exemple, l'impressionnisme, la plupart des avants-gardes (l'action painting, les collages, etc.). Le fondement, c'est la déformation. C'est-à-dire que la chose reproduite est déformée. La déformation, c'est justement la trace de la médiation : les flous, les basses résolutions, le "low tech", etc. Ça procède de l'opacité. L'opacité, ce qu'elle nous donne à voir, c'est la médiation à l'œuvre. Quand vous voyez une œuvre où il y a un élément d'opacité, c'est plutôt un éventail du très opaque au transparent et il y a tout un monde entre les deux, c'est le spectacle de la médiation à l'œuvre. La performativité ou, s'il y a représentation, ce qui est représenté n'est pas senti comme étant présent. Il n'y a pas de co-présence, pas d'effet d'immédiateté avec ce qui est représenté. C'est ça qui est important. (...) On sait, dans l'opacité, que ce qui est représenté, n'est pas présent. »
- Est cité par
-
Jean-Marc Larrue
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- 1,151
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- 1,275
- has top concept
- Arts trompeurs
- Opacité
- Transparence
- Médiation culturelle
- Perception
- Reproduction
- Flou
- Performativité
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- 5 February 2021 – 5 February 2021
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L’illusion est un objet. Perspectives néomatérialistes sur les arts trompeurs | Conference |
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