Jean-Marc Larrue

Item

Title
Jean-Marc Larrue
Prénom
Jean-Marc
Nom
Larrue
A comme Université
Université de Montréal
Photo de profil
jean_marc_Larrue.jpg

Linked resources

Items with "Auteur de la référence bibliograpique: Jean-Marc Larrue"
Title Class
De l’intermédialité à l’excommunication Academic Article
Des arts trompeurs à la post-vérité : Puissances du faux et stratégies de tromperie Article
Magicalité, simulation et intelligence artificielle : formes et enjeux des puissances contemporaines de l'illusion Article
Où en sommes-nous et où sommes-nous ? L’intermédialité, le théâtre et le reste Academic Article
Items with "Is Referenced By: Jean-Marc Larrue"
Title Class
Art in the Age of Machine Learning Book
Items with "Est cité par: Jean-Marc Larrue"
Title Class
« [Chez Bolter et Grusin] ils associent transparence et immédiateté. Ils sont indissociables. Ils parlent même de "transparent immediacy" ce qui signifie, par transparence, c'est qu'on ne perçoit pas la médiation. La médiation s'efface. Cela signifie que, dans la perspective qui est la leur, l'objet de la médiation,ce qui est représenté ou reproduit par la médiation, donne l'impression d'être là. Cela donne l'impression que ce qui est représenté est réellement présent. Donc, il y a cette idée de coprésence avec la chose représentée, ou l'être, comme si elle, ou il, était vraiment là et cette impression d'immédiateté. Pour les médias et les arts en général, il s'agit de reproduire une réalité, peu importe ce que c'est, çapeut être une réalité imaginaire aussi, de la façcon la plus fidèle qui soit. Ce qui correspond aux esthétiques de la "mimésis", de la vraisemblance, de l'illusionisme, du réalisme, du naturalisme, etc. Le fondement de la transparence, évidemment, c'est la fidélité de la reproduction au modèle. On est, le plus possible, au point où le reproduit, ou la copie, se confond avec la modèle. » author self citation
« [o]n se rapproche , ici, avec un texte comme celui-là (La belle Montréalaise), qui date de 1912, on est cinquante ans avant la Révolution Tranquille et l'avènement du joual. On se rapproche donc davantage de la description que Robert Major et d'autres spécialistes de la Révolution Tranquille donnent du joual. [...] Voici, en gros, les caractéristiques que Major donne du joual (1979), donc de cette langue du Québécois nouveau. Il donne onze éléments. C'est à peu près convergence, ça fait consensus. (...) J'attire votre attention sur les couleurs que j'ai placées. Parce que, en gros, les sept premières caractéristiques, ce sont les caractéristiques qui s'appliquent à toutes les langues populaires. (....) Dans le fond, ça s'applique à la langue du terroir, la langue des habitants, de la nostalgie, des romans des années 30, des romans de la terre, etc. Mais, pour une des caractéristique du joual, c'est l'utilisation des anglicismes. Mais, cela existait bien avant, ce n'est pas né avec le joual. La question avec laquelle on en arrive, évidemment, c'est qu'est-ce qui distingue cette langue du théâtre qui est présente dans les années 1910, et sans doute avant ? Qu'est-ce qui distingue cette langue-là du joual ? Ce qui reste, c'est la grossièreté, la vulgarité et l'intention idéologique. Si, évidemment, on se fie au discours de la Révolution Tranquille. » author self citation
« À cet égard, on peut même avancer que la crise qui secoue le monde socionumérique, et à laquelle les médias de masse font puissamment écho en ce moment, peut être pensée comme une manifestation régressive, comme un retour à un système traditionnel, celui des oppositions binaires, où des nouvelles vérités se substituent aux anciennes, alors que les arts trompeurs sont, eux, centrés sur l’indiscernable. Les spécialistes du patrimoine, confrontés à la nécessité de distinguer ce qui est patrimonial de ce qui ne l’est pas, de ce qui ne le serait pas, ont eux aussi assez vite compris que la vérité était une construction, et non pas un donné indépendant. » author self citation
« Bien sûr, comme les arts trompeurs, les puissances du fake jouent sur les ressorts de l’illusion pour séduire les foules et leur faire vivre des émotions fortes fondées sur un vaste éventail de ressentis, de l’émerveillement à la colère. Mais alors que les arts trompeurs aujourd’hui affichent, dans la vaste majorité des cas, leur recours à l’illusion, les puissance(s) du fake semblent l’occulter. La situation actuelle révèle en effet une rupture majeure entre ces deux sphères illusionnistes. Le système qui fournit des repères partageables, tout en assurant l’évolution de ce qu’on peut considérer vrai, n’est plus uniformément opérant. Comme si la littératie acquise par le public dans le champ des arts trompeurs restait embryonnaire dans celui de l’informationnel. Les arts trompeurs, qui ne trompent plus grand monde, dans la plupart des cas, révèlent en creux la nécessité d’accélérer cette littératie terriblement lacunaire dans le monde socionumérique actuel. » author self citation
« Donc le groupe est immédiatement soudé. Les visiteurs sont emmenés à Lascaux "à vivre une performance", les mots sont importants, en équipe selon une dramaturgie prescrite. » author self citation
« Et même au sein du public en général, le concept de vérité n’a plus le pouvoir de ralliement qu’il avait, en raison justement des abus font il a été l’objet de la part de ceux mêmes qui s’en faisaient les champions. Qu’on pense aux comportements de certains prêtres catholiques, ou à cette mémorable présentation […] devant l’ONU du secrétaire américain à la défense Colin Powell, qui a fait basculer la diplomatie internationale en 2003 à partir d’images floues présentées comme des preuves incontestables – comme une vérité, donc – de la présence d’imposantes quantités d’armes de destruction massive en territoire iraquien, ce qui a évidemment lancé la deuxième guerre d’Iraq. » author self citation
« Il me semble, en effet, que plutôt que de perpétuer des systèmes d'oppositions binaires entre, dans ce cas-ci, la transparence et l'opacité, nous devrions focaliser notre attention sur la sophistication grandissante et le haut degré de complexité qui caractérisent les médiations que nous vivons à présent et qui n'ont pas de précédent historique. » Conference
« L'authenticité, qui fait qu'on adhère aux résultats d'une médiation, correspond à une dynamique complexe [...] qu'on a décidé d'appeler le régime d'authenticité, terme qu'on a emprunté aux spécialistes des théories du patrimoine. Régime d'authenticité, donc, qui est le produit d'une logique triadique, à trois éléments, et qu'on peut décrire de la façon suivante : une authorité (première composante de la triade) atteste d'une vérité (deuxième composante) et elle le fait grâce à une légitimité (troisième composante). Cette légitimité a ceci de particulier qu'elle provient de la capacité d'attestation qu'a cette autorité de dire la vérité. [...] Tout changement dans cette mécanique et dans cette dynamique, par exememple un changement d'autorité ou une perte de légitimité, remet en cause ce qui avait été déclaré authentique auparavant. Ce sont ces remises en cause ou ces ruptures qui provoquent des changements de régime d'authenticité et qui peut donc aussi fragmenter et démultiplier les régimes d'authenticité comme on le constate aujourd'hui dans la réalité que nous vivons et dont les réseaux sociaux font partie. » author self citation
« L'opacité, c'est exactement le contraire de la transparence. Les les deux [concepts] forment un système binaire. On perçoit, au contraire, la médiation. Elle est visible, elle est audible, elle est sensible. Pour les médias et les arts, elle consiste à s'inscrire dans la reproduction, donc dans ce qu'on voit, l'acte de reproduction. On sait que c'est une reproduction parce que l'objet reproduit en porte la trace. Les esthétiques, c'est, par exemple, l'impressionnisme, la plupart des avants-gardes (l'action painting, les collages, etc.). Le fondement, c'est la déformation. C'est-à-dire que la chose reproduite est déformée. La déformation, c'est justement la trace de la médiation : les flous, les basses résolutions, le "low tech", etc. Ça procède de l'opacité. L'opacité, ce qu'elle nous donne à voir, c'est la médiation à l'œuvre. Quand vous voyez une œuvre où il y a un élément d'opacité, c'est plutôt un éventail du très opaque au transparent et il y a tout un monde entre les deux, c'est le spectacle de la médiation à l'œuvre. La performativité ou, s'il y a représentation, ce qui est représenté n'est pas senti comme étant présent. Il n'y a pas de co-présence, pas d'effet d'immédiateté avec ce qui est représenté. C'est ça qui est important. (...) On sait, dans l'opacité, que ce qui est représenté, n'est pas présent. » author self citation
« Le terme [art trompeur] a peut-être été utilisé avant, mais nous on l'a pris dans cet ouvrage qui date de (...) 1674 par Charles Patin, un odctuer en médecine de la Faculté de Paris et qui publie ses Relations Historiques et Curieuses de Voyages. Nous sommes en plein dans le reigne de Louis XIV. Il écrit : "Enfin, c'est cet Art trompeur qui se joue de nos yeux, et qui avec la règle et le compas dérègle tous nos sens."  Donc, c'est de là qu'on utilise l'expression "art trompeur". » author self citation
« Mais en fait, il s'agit d'une modalité de médiation qui n'est pas négligeable et qui relève de ce que l'intermédialité qualifie d' "inopacité" [...] » . author self citation
« Notre point de vue est moins de départager le vrai du faux, bien qu'on ne puisse pas tout à fait s'abtraire de cela, mais de nous centrer sur les processus, les opérations, les agents, les conjonctures qui font qu'un individu percoive quelque chose qu'il ne percevrait pas avant. Ce que je viens de dire, (...) c'est pratiquement la définition de la médiation la plus courante. Une définition qui est assez classique de type phénoménologique anthropocentré, donc centré sur l'humain. La médiation consiste donc à rendre perceptible à la conscience ce qui, sans la médiation, ne le serait pas. » author self citation
« Tout œuvre d'art est comme une fenêtre ouverte sur la création, une sorte d'Écran transparent, à travers lequel on aperçoit les objets plus ou moins déformés, souffrant des changements plus ou moins sensibles dans leurs lignes et dans leurs couleurs. [...] Il y a déformation de ce qui existe. » (Zola, Correspondance. Les Lettres et les Arts, Paris, Fasquelle, 1908, p.13) author self citation
« Un article, très intéressant, qui date de 2015, donc très récent, Michel Biron, qui est un des observateurs, un des analystes, professeur de littérature, essayiste, qui connaît très bien la période et qui a beaucoup travaillé dans la revue Parti Pris et sur tout ce mouvement, a écrit cet article, qui n'a pas fait de vague, qui s'intitule "Par-delà les oppositions de naguère" . Il essaie de montrer un peu comment la stratégie qui a été utilisée, qui est une stratégie (...) simplement des oppositions binaires basées sur des préjugés, sur des lieux communs, où des termes sont amélioratifs et les autres péjoratifs. Biron en arrive à la conclusion "la liste des oppositions qui façonnaient à cette époque notre imaginaire, a cessé d'opérer". En conclusion, j'irais plus loin. Pour réussir ce façonnement, de façon aussi radicale et aussi rapide, il a nécessairement fallu recourir à la mauvaise foi. » author self citation
Items with "Conférencier: Jean-Marc Larrue"
Title Class
“La grotte ornée la plus visitée du monde” est un facsimilé et ne s’en cache pas ! Conference
Items with "Conférencier: Jean-Marc Larrue"
Title Class
Information, désinformation et militantisme : la « querelle du joual » au théâtre au Québec et ses suites Conference
Introduction à la 3e édition du séminaire ARCANES: Puissances du faux dans les arts trompeurs et l’écosystème socionumérique Conference
Introduction à la 4e édition du séminaire ARCANES « Des arts trompeurs à l’écosystème socionumérique – Intelligence artificielle et puissances du faux dans les pratiques artistiques et la médiation culturelle : créativité, enjeux sociaux » Conference
L’illusion est un objet. Perspectives néomatérialistes sur les arts trompeurs Conference
Les paradoxes du documentaire dans les « arts trompeurs » Conference

Annotations

There are no annotations for this resource.