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Chom5ky vs Chomsky : des biais algorithmiques en question Conference
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De la rhétorique transhumaniste à une réflexion sur les limites de l’IA Conference
L’illusion est un objet. Perspectives néomatérialistes sur les arts trompeurs Conference
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« [...] on a des vraies réponses, on a des réponses fausses, mais qui ressemblent pas mal à la pensée de Chomsky parce qu'elles ont été entraînées que sur la base de vraies réponses Noam Chomsky. Si on ne trouvait rien là, on se retrouvait avec des réponses générées par GPT3 [...] » author self citation
« [Chez Bolter et Grusin] ils associent transparence et immédiateté. Ils sont indissociables. Ils parlent même de "transparent immediacy" ce qui signifie, par transparence, c'est qu'on ne perçoit pas la médiation. La médiation s'efface. Cela signifie que, dans la perspective qui est la leur, l'objet de la médiation,ce qui est représenté ou reproduit par la médiation, donne l'impression d'être là. Cela donne l'impression que ce qui est représenté est réellement présent. Donc, il y a cette idée de coprésence avec la chose représentée, ou l'être, comme si elle, ou il, était vraiment là et cette impression d'immédiateté. Pour les médias et les arts en général, il s'agit de reproduire une réalité, peu importe ce que c'est, çapeut être une réalité imaginaire aussi, de la façcon la plus fidèle qui soit. Ce qui correspond aux esthétiques de la "mimésis", de la vraisemblance, de l'illusionisme, du réalisme, du naturalisme, etc. Le fondement de la transparence, évidemment, c'est la fidélité de la reproduction au modèle. On est, le plus possible, au point où le reproduit, ou la copie, se confond avec la modèle. » author self citation
« Ce qu'on a remarqué, c'est que ça suscite des inquiétudes fortes, des réactions fortes, des émotions fortes quand on fait visionner [des deep fakes] à des personnes, et on a l'intuition quand même que cela peut modifier la perception du vrai et du réel sur plusieurs plans, et notamment parce qu'il y a une perte de la référentialité. Ça bouscule un peu et ça trouble l'identité d'un sujet qui est devenu une marionnette, et c'est pour ça que ça impressionne, et évidemment ça questionne la crédibilité de toute vidéo. On pourrait dire peut-être même que c'est la spécificité du deep fake : que ça suscite une émotion plus forte qu'un texte ou qu'une image fixe qui serait fausse. » author self citation
« Ce que j'ai trouvé très spécial, c'est que depuis un an ou deux, justement avec ChatGPT qui devient plus connu du public, c'est que même du côté de ces grands défenseurs d'exception au nom de la liberté d'expression, de l'accès à la culture et tout cela, on commence à dire " il faut quand même qu'il y ait une rémunération " . Je ne peux pas dire que c'est une conversion entière, mais il y a plusieurs personnes qui semblent trouver, malgré tout, qu'il y a du bon dans le droit d'auteur. » author self citation
« Ce qui est assez étonnant, si, évidemment, les définitions, les approches sont différentes, on s’aperçoit assez rapidement qu'il y a une sorte de consensus sur l'incohérence de recourir à cette notion d' « intelligence » pour aborder ces avancées technologiques. C'est-à-dire que, soit la notion est inappropriée, certains parlent de l'intelligence c'est quelque chose d'énigmatique ou dans tous les cas, il y a une sorte de pluralité des définitions et des interprétations de l'intelligence qui rend difficile de vraiment aborder ces technologies à partir de l'intelligence, même si on pourrait dire dans le quotidien on arrive à très bien comprendre des intelligences artificielles, on comprend bien de quoi il s'agit. Mais, en même temps, il y a quelque chose d'assez étonnant là-dessus. » author self citation
« Ce qui m'intéresse, dans les productions créatives, c'est l'approche expérimentale que je propose d'explorer, de reprendre, d'identifier, d'interroger ces limites support, que ce soit la machine ou que ce soit autre chose comme de la feuille et de la page, interroger les limites que ces supports nous donnent, et comment voir si le contenu qu'on imprime, qu'on écrit, qu'on dessine est vraiment encré dans ce support ou est-ce qu'on peut en faire une abstraction et faire des choses différentes avec d'autres support et qu'est-ce qu'on peut faire après, au-delà de ces support. Notamment, au-delà de, je vais le dire comme ça spéculativement, d'une vision très centrée sur l'humain. Je crois qu'il est important de donner du poids à tout ce qu'on appelle en anglais "more than human" , plus qu'humain. C'est James Bridle qui le disait. Car je pense qu'en tant qu'humain capable de conscience, n'est-ce pas, nous avons la possibilité de justement de se projeter, de concevoir comment les insectes voient, par exemple. » author self citation
« Cela m'intéressait d'interroger des artistes qui étaient des pionniers, à l'époque, de l'inphographie ( "computer graphics" ) qui ont prédit, pour quelques uns, comment l'IA allait se positionner quelques années plus tard. Donc, je voulais leur demander comment ils voient, d'ici cinquante ans, le futur et comment ils voient ce qu'il va se passer après. C'est très spéculatif, mais ça m'intéressait, parce que l'idée n'est pas forcément de, si je demande la même chose à un futurologue ou à quelqu'un qui passe dans la rue comme ça, non, la différence avec SIGGRAPH, pour moi, était que comme Ken Perlin, que j'ai cité dans cette intervention, ce sont des personnes qui pensent vraiment comment cela peut être fait. C'est un chemin : il y a un algorithme, il y a un modèle, il y a une méthode, c'est-à-dire qu'il y a une manière de faire cela, plus ou moins. » author self citation
« Comme le suggère Sabine Süsstrunk, qui est directrice de recherche en informatique des images dans un institut en Suisse, j'ai relevé, dans un récent interview qu'elle produit avec une historienne de la photographie qui s'appelle Estelle Blaschke et un artiste Armin Linke, qu'elle propose, elle formule un doute sur la véracité des images et qui peut servir de constat de départ pour examiner, justement, la photographie contemporaine. Je lis en quelques lignes son propos : "Mais c'est ça le truc, vous savez ce que c'est un "deepfake" ou est-ce que ce n'est pas un "deepfake" ? Ce sont des questions que nous devons nous poser. Un portrait artificiellement généré est en tout cas un "deepfake" , mais une photo de moi avec un nouveau rouge à lèvres ou de nouvelles lunettes est-ce un "deepfake" ? D'un côté, mais oui ! Ce ne sont pas mes lunettes et je ne porte jamais de rouge à lèvres. Cela devient donc problématique. Je pense que la société a appris que les "fakes" existent, mais nous ne savons pas encore ce que nous faisons de cette connaissance." Donc, pour Süsstrunk, plutôt que d'établir des distinctions formelles entre le vrai et le faux, il serait nécessaire, en réalité, de comprendre les rapports entre documents photographiques et trucages, du point de vue d'un examen des modalités de production de l'image. C'est-à-dire, depuis l'infrastructure de l'image. Or, les médias génératifs sont aussi des médias computationnels, c'est-à-dire qu'ils sont les produits de calculs. Comment alors penser l'authenticité de ces images ? » author self citation
« Comment on en arrive à ce que cette idéologie du transhumanisme soit occultée : par le pouvoir de la rhétorique. Pour bien comprendre ce pouvoir là, je propose de parler, d'abord, de la personnification parce que c'est probablement la figure de rhétorique la plus forte chez l'humain. C'est-à-dire que le visage humain est la figure visuelle qu'on voit le plus depuis les débuts de l'humanité, depuis que le bébé naît. On a même une zone du cerveau qui est dédié à la reconnaissance des visages. Donc, le visage humain est extrêmement important pour faire sens du monde qui nous entoure. La personnification a un pouvoir rhétorique très fort. Pierre Fontanier (Les figures du discours, 2009) nous dit que la personnification rend une pensée plus sensible, plus riante. Cela rend une espèce d'être réel et physique, douée de sentiment et de vie. Enfin, ce qu'on appelle une personne. » author self citation
« Il parlait d' "uncanny valley" comme d'un élément narratif. Nous avons tous déjà expérimenté cette sensation de voir un robot qui nous parle, mais en même temps, on voit que le robot est un peu étrange. On essaie de le comprendre, de sympathiser, enfin de se projeter. Mais en même temps que cette empathie, nous avons une répulsion. L' "uncanny valley" , ça définit cela. Finalement, on constate que ce n'est pas réaliste vraiment, que c'est plutôt du côté étrange. C'est quelque chose qui a commencé en 1970 déjà, par un auteur au Japon, Masahiro Mori, dans l'univers des robots et de la cybernétique. Le film que je vous ai montré (Stina and the Wolf), la notion d' "uncanny valley" servait aux personnages, un peu comme un peu David Lynch le fait dans ses films, pour représenter une émotion. Dans le fait que le héros, le personnage principal, est en train de le sentir, il se confronte contre lui-même. Puis, le drame se reçoit à la fin. » author self citation
« Il y a des formes variées de déformation de l'information qui prennent effet dans les fake news, dont certaines vont emprunter des codes à l'information médiatique et, d'autres, vont emprunter des codes à la fiction. Et tout cela correspond à des zones grises de l'information et à une forme d'information qui est hybridée. J'ai réfléchi à cela récemment, c'est encore en processus, mais c'est proche de ce qu'on apepelait (ou qu'on appelle encore) des docu-fictions ou des documenteurs avec, par exemple, ce documenteur intitulé Opération Lune de William Karel (2002) et passé sur Arte. Cela raconte que peut-être les Américains ne sont peut-être pas allés sur la Lune. » author self citation
« Je propose que cette cinquième fonction, donc je la signerais justement à l'hyperstition, c'est celle d'étrangiser, c'est-à-dire de défamiliariser, de court-circuiter nos seuils de perception, les représentations dominantes. Il s'agit en fait de sortir ni plus ni moins de l'enfermement qui des fois nous empêche de penser l'altérité, donc aussi en quelque sorte de réenchanter les modalités expressives. » author self citation
« L'opacité, c'est exactement le contraire de la transparence. Les les deux [concepts] forment un système binaire. On perçoit, au contraire, la médiation. Elle est visible, elle est audible, elle est sensible. Pour les médias et les arts, elle consiste à s'inscrire dans la reproduction, donc dans ce qu'on voit, l'acte de reproduction. On sait que c'est une reproduction parce que l'objet reproduit en porte la trace. Les esthétiques, c'est, par exemple, l'impressionnisme, la plupart des avants-gardes (l'action painting, les collages, etc.). Le fondement, c'est la déformation. C'est-à-dire que la chose reproduite est déformée. La déformation, c'est justement la trace de la médiation : les flous, les basses résolutions, le "low tech", etc. Ça procède de l'opacité. L'opacité, ce qu'elle nous donne à voir, c'est la médiation à l'œuvre. Quand vous voyez une œuvre où il y a un élément d'opacité, c'est plutôt un éventail du très opaque au transparent et il y a tout un monde entre les deux, c'est le spectacle de la médiation à l'œuvre. La performativité ou, s'il y a représentation, ce qui est représenté n'est pas senti comme étant présent. Il n'y a pas de co-présence, pas d'effet d'immédiateté avec ce qui est représenté. C'est ça qui est important. (...) On sait, dans l'opacité, que ce qui est représenté, n'est pas présent. » author self citation
« Le terme [art trompeur] a peut-être été utilisé avant, mais nous on l'a pris dans cet ouvrage qui date de (...) 1674 par Charles Patin, un odctuer en médecine de la Faculté de Paris et qui publie ses Relations Historiques et Curieuses de Voyages. Nous sommes en plein dans le reigne de Louis XIV. Il écrit : "Enfin, c'est cet Art trompeur qui se joue de nos yeux, et qui avec la règle et le compas dérègle tous nos sens."  Donc, c'est de là qu'on utilise l'expression "art trompeur". » author self citation
« Les amateurs découvrent des comètes, pourquoi ? Parce que les astrophysiciens s'en moquent des comètes, ils ont des appareils pour voir des trous noirs. Donc les comètes les intéressent très peu. Ils laissent cela aux jeunes. [...] Mais, celui qui trouve des comètes, ce n'est pas avec le télescope que j'ai et qui grossit trente fois, que j'ai depuis quarante ans. C'est avec les télescopes assez chers. La notion de preuve, voyez-vous, effectivement, évolue dans le temps. Mais pourquoi l'accepte-t-on ? Il y a un rapport de force économique. La femme en Inde ne peut pas faire la science qui est celle de Harvard. Ce n'est pas parce qu'elle n'est pas intelligente, c'est parce que ça coûte un milliard. Dans son université, ils ont cent million. La discussion est close, elle n'aura pas le Nobel. [...] Oui, l'évolution de la notion de preuve qu'on observe et la division du travail, c'est de la sociologie classique. » author self citation
« Mais cette idée de la confiance (apportée par Mark Hunyadi dans son ouvrage "Au début de la confiance" [2020]) est intéressante. Il s'inspire bien sûr de ce qu'a proposé Citton au tour de cette question de l'économie de la connaissance. Sauf que Citton va plus mettre l'accent un peu moins sur la confiance que plutôt sur l'interprétation. C'est plutôt sur le processus de construction de cette confiance. Et ce qui est intéressant chez Citton, c'est qu'il va mettre en avant, finalement, - et ça, au niveau des fake news, ça peut être important de le prendre en compte - bien plus cette question de ce qu'on appelle les cadrages des pratiques. Qu'est-ce qui conditionne finalement l'utilisation d'une information plutôt que sa vérité ? Ce qu'il va mettre en avant, c'est moins de questionner "est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est faux ?", la question des fake news. Mais bien plus, "qu'est-ce qui est important dans cette information ?" Et la question de ce qui est important, selon lui, c'est la question politique par excellence, c'est-à-dire qu'il va falloir se positionner. Il va falloir interpéter, d'où la nécessité (...) d'arriver à avoir la description d'un contexte, la modélisation d'un contexte et comment est-ce qu'on va, soi-même, se placer dans ce contexte-là. Comment va se définir les différents points de vue à l'intérieur de ce contexte ? Ce qu'appelle Citton le "cadrage des pratiques". » author self citation
« Mais en fait, il s'agit d'une modalité de médiation qui n'est pas négligeable et qui relève de ce que l'intermédialité qualifie d' "inopacité" [...] » . author self citation
« Même chose avec l'intelligence artificielle ; Est-ce que l'intelligence artificielle est un reflet de nous-même ou elle n'est que le reflet de ce qu'on affiche en ligne. Et donc, encore une fois, qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux ? » author self citation
« Notre point de vue est moins de départager le vrai du faux, bien qu'on ne puisse pas tout à fait s'abtraire de cela, mais de nous centrer sur les processus, les opérations, les agents, les conjonctures qui font qu'un individu percoive quelque chose qu'il ne percevrait pas avant. Ce que je viens de dire, (...) c'est pratiquement la définition de la médiation la plus courante. Une définition qui est assez classique de type phénoménologique anthropocentré, donc centré sur l'humain. La médiation consiste donc à rendre perceptible à la conscience ce qui, sans la médiation, ne le serait pas. » author self citation
« On vient de voir avec Orélie (Desfriches-Doria) que les émotions sont une part importante des problématiques qu'on peut se poser. Dans le cadre de ma présentation, je voulais mettre l'accent sur une émotion particulière qui est la confiance, en essayant de faire une part entre ce que j'ai appelé une confiance intime, une confiance peut-être humaine, en rapport avec une confiance numérique, et comment l'un et l'autre permettent de manipuler des informations. » author self citation
« Polémika est la deuxième expérimentation autour de ces travaux sur l'esprit critique. (...) Plus récemment sur un générateur automatique de texte développé par Jean-Pierre Balpe. On bénéficie d'une infrastructure existante pour la génération automatique de structures textuelles. Le contexte et les objectifs : C'est le constat de cette généralisation du phénomène des fake news, des effets des bulles, des filtres et des algorithmes. Et puis, Polémika visa à emtraîner les gens à générer des contre arguments, de l'absurde, des caricatures, des exagérations, voire des news pour entraîner les compétences d'esprit critique par la pratique en essayant de proposer une dimension ludique et interactive. » author self citation
« Qu'est-ce que c'est être un auteur en droit d'auteur ? C'est être la personne qui fait l'expression de l'idée. Donc, l'auteur est celui ou celle qui va mettre en forme une idée qu'il a dans sa tête. J'anticipe un peu, mais ce que l'intelligence artificielle nous fait réaliser beaucoup plus que, je dirais, il y a dix ans où on se posait certaines questions, mais pas avec l'acuité d'aujourd'hui, c'est qu'on a toujours pris pour acquis que cette expression d'originalité était celle d'une personne humaine. » author self citation

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