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[ITMAI] Journée d'étude et ateliers
Intelligence artificielle
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« Là où le bas blesse, ce sera le cœur de ma présentation, c'est qu'aux sources de la tromperie du transhumanisme, selon moi, c'est de nous faire croire que l'intelligence artificielle n'est que scientifique, qu'il n'y a pas de contexte idéologique, que le transhumanisme est apolitique. Et, donc, au final, c'est une idée qu'on entend encore souvent, que la technologie est neutre et que, en fait, ça dépend de ce qu'on en fait, qu'il faut qu'on les mette entre les mains des bonnes personnes, mais évidemment, tout est dans le définition de ce qu'est une bonne personne. »
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« Le concept de puissance du faux, il apparaît dans les travaux de Deleuze qu'il consacre au cinéma, dans "L'image mouvement" (1983) et "L'image-temps" (1985), dans lesquels il élabore, on peut dire, une classification de signes. Ça me parle tout particulièrement, en tant que sémiologue de formation. Une classification de signes, donc, susceptibles de rendre compte des spécificités et des qualités de l'image mouvement, de l'image temps, l'image cinématographique. C'est une étude qui est à la fois sémiotique, esthétique, philosophique, et qui cherchait à se dégager de l'emprise, à l'époque, des études cinématographiques dominées par les approches narratologiques. Il s'agit là, pour Deleuze, mais aussi si on pense à ses travaux avec Guattari, de s'affranchir d'une certaine forme de structuralisme qui s'appuyait sur la linguistique et ses outils pour analyser une quantité d'objets dont le cinéma. On peut penser aux travaux de Christian Metz (1964) qui cherchait aussi à sortir de cette emprise. Deleuze nous explique que le cinéma n'est pas structuré comme un langage, donc contre Christian Metz. Il nous dit que c'est une matière signalétique qui comporte des traits de modulation de toutes sortes : sensorielles, kinésiques, intensifs, affectifs, rythmiques, tonals... Il nous parle d'une masse plastique, d'une matière insignifiante et asyntaxique. Ça a une certaine importance du point de vue des choses qu'on va voir tout de suite après. »
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« Le deuxième constat, aussi important dans la formation au doctorat, on part de l'idée qu'on forme forme les jeunes doctorants ou les futurs doctorants, peu importe l'âge, parce que quelqu'un qui fait un doctorat, c'est quelqu'un qui veut faire une carrière académique et de chercheur, on adopte aussi quelqu'un qui a une relation professionnelle à la connaissance. Parce que lui, c'est un professionnel de la connaissance qui va travailler. Donc, l'IA aussi, entre parenthèses, nous pique une partie de cette professionnalisation de la connaissance. Parce que la connaissance, elle va de plus en plus vers l'IA. »
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« Le doctorant travaille sur une masse de connaissances qui est énorme. Énorme. Donc, dans l'écriture post-numérique, ce que je vais proposer à mes collègues et qui sera notre rôle, qui sera le rôle de formation doctorale et de l'écriture. Alors, même, j'ai été très loin, j'ai beaucoup discuté avec ChatGPT autour de ces questions. Je voulais savoir comment il voyait les choses, lui aussi. Où il va ? Et je voulais vivre l'expérience. J'aimerais bien vous entendre là-dessus. J'ai peu de choses à vous dire, mais sans doute avez-vous plein de choses à me raconter. Il se trouve que dans la formation doctorale, si je considère que l'IA génératif (on n'utilise pas forcément ChatGPT, on utilise un truc un peu plus simple, mais l'IA est un peu plus objective et un peu moins commerciale), nous avons cette question : qu'attendons-nous de la thèse si on utilise l'intelligence artificielle générative ? Inconsciemment, là, j'ai fait une semaine intensive sur le métaverse dans la ville. Et il n'y a pas un jour qui ait passé sans parler de l'éthique. Donc, il y a une éthique. La question d'éthique, d'usage d'information, de la qualité de l'information, la référenciation... Donc dans la thèse, on va faire un effort pour voir les dimensions "éthicales" chez le doctorant. On va évaluer son sens de l'analyse critique. Parce que l'IA va lui donner beaucoup. Est-il en mesure de consommer cette information ? Est-il capable de se mettre en position de pensée critique et aller un peu plus loin ? On ne va pas juger le doctorant, dans l'avenir proche, sur sa contribution à la connaissance brutale parce que l'IA génératif peut faire des analyses de connaissance générée, mais on va trouver qu'on va rentrer au niveau de ce qu'on appelle la méta-intelligence. »
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« Le non réel : pourquoi aujourd'hui, nous sommes vraiment dans une ère où il faut peut-être repenser ce qu'on implique comme étant une représentation du réel. »
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« Le retour sur ce travail, c'est déjà une tentative de mieux définir le terme d'authenticité qui est chargé de sens, bien sûr. Il peut être compris à la lumière des écrits de Walter Benjamin, évidemment, mais il faut rappeler d'abord qu'il comprend deux significations bien distinctes. C'est-à-dire, d'une part la question de l'origine ou de la paternité : d'où vient l'œuvre, d'où vient le document. Puis, d'autre part, ce qui fait autorité. Donc, il y a l'originel, l'origine, originalité qu'on pourrait presque dire, et autorité dans le sens, là, de la conformité, de ce qui se conforme à l'original. Ici, je reprends une définition conventionnelle, commune, du terme. Pour revenir sur le sens donné à Benjamin, j'ai compris que c'était un sens un petit peu complexe. Le sens donné par Benjamin à ce terme fluctue et renvoie davantage à la reproductibilité technique, comme on le sait, et à une philosophie de l'aura de l'art. Cette aura ou ce terme d'authenticité chez Benjamin est controversé. Notamment, il y a un article de Bruno Latour sur le sujet qui revient sur des erreurs de logique quant à la façon dont Benjamin explicite le terme. Ce qu'on peut dire aussi, c'est que dans une ère marquée par l'hypermédiatisation, la reproductibilité technique des images semble finalement participer d'une diversité de processus de création originaux. Donc, je pense, par exemple, au "sampling" dans la création sonore, mais on peut penser aussi à un artiste ou à une œuvre comme celle de Nam June Paik qui, agissant sur les tubes cathodiques, opérant directement sur l'appareil technique, modifie le flux des images et donc, produit une œuvre originale qui se dégage, d'ailleurs, du contexte des médias de masse duquel il fait œuvre. Donc, le concept de Benjamin est un peu compliqué à appliqué pour parler des productions de l'IA générative. »
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« Les amateurs découvrent des comètes, pourquoi ? Parce que les astrophysiciens s'en moquent des comètes, ils ont des appareils pour voir des trous noirs. Donc les comètes les intéressent très peu. Ils laissent cela aux jeunes. [...] Mais, celui qui trouve des comètes, ce n'est pas avec le télescope que j'ai et qui grossit trente fois, que j'ai depuis quarante ans. C'est avec les télescopes assez chers. La notion de preuve, voyez-vous, effectivement, évolue dans le temps. Mais pourquoi l'accepte-t-on ? Il y a un rapport de force économique. La femme en Inde ne peut pas faire la science qui est celle de Harvard. Ce n'est pas parce qu'elle n'est pas intelligente, c'est parce que ça coûte un milliard. Dans son université, ils ont cent million. La discussion est close, elle n'aura pas le Nobel. [...] Oui, l'évolution de la notion de preuve qu'on observe et la division du travail, c'est de la sociologie classique. »
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« Les deep fakes sont des contenus audio ou vidéo de synthèse qui vont avoir été modifiés en utilisant différentes techniques d'apprentissage profond, le fameux deeplearning en terme d'intelligence artificielle, pour créer des vidéos qui ont l'apparence d'être véridiques ou qui souvent auront été créés dans l'intention de tromper le public. »
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« Les deep fakes sont devenus des appâts par le nombre de vues et de clics qu'ils suscitent, et si on les replace dans cette histoire longue de l'image d'actualité, sachant que l'information est devenue un spectacle et qu'elle influence en tant que tel le débat public, la vidéo de Nancy Pelosi qu'on a évoquée tout à l'heure se laisse regarder dans ce contexte de personnalisation de la vie politique. L'image-spectacle devient image-événement, et donc ce deep fake est devenu un deep fake-événement en quelque sorte, et au fond ce deep fake se comprend comme produit de cette évolution. D'ailleurs, ce qui est assez troublant c'est que l'image d'actualité que représentent certains deep fakes, pas tous mais un certain nombre en tout cas, s'inscrivent dans un élan scientiste et positiviste qui vise à fournir au public la représentation la plus exacte de la réalité, afin de la capturer grâce à la performance croissante des technologies utilisées [...]. Or, ces mêmes progrès techniques qui permettent de capturer la réalité sont aussi ceux qui vont permettre de trafiquer ces représentations de la réalité, comme dans les deep fakes. »
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« Les deepfakes s'appuient, plus seulement, mais s'appuyaient généralement sur des modèles génératifs de type Generative Adversal Network (GAN) qui étaient très populaires pour générer des images très photoréalistes. La particularité de ces algorithmes, c'est qu'ils reposent sur deux réseaux de neurones. Le premier, générateur, fabrique un échantillon, tandis que le deuxième, qu'on qualifie à l'occasion de discriminateur, doit déterminer si ce qui a été produit provient du générateur ou non. Je rappelle, et ça, Massimo Leone, qui avait fait une présentation il y a quelques années dans le cadre des séminaires Arcanes, avait rappelé cela et je tenais à le souligner de nouveau. »
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« Les méthodologies créatives qui en découlent mettent en cause la relation entre imitation, innovation et cette notion d'originalité. Si certains prétendent que la machine est incapable, par elle-même, d'un acte créateur authentique, car dépourvue d'intentionnalité et de jugement esthétique, rappelons que les procédés humains de création ne se font pas ex nihilo, mais qu'ils procèdent souvent d'un long apprentissage imitatif, et que certaines pratiques esthétiques récentes valorisent le "remixage", soit le recyclage des créations artistiques antérieures. »
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« Les questions fondamentales qu'on veut se poser sur tout ce qui est l'intelligence artificielle, générative en particulier, on pose souvent la question : est-ce qu'on est capable de faire ça ou quand est-ce qu'on sera capable de faire ça? La réponse est toujours trop tôt, mais en fait ce n'est pas la bonne question, les bonnes questions sont : que sont les usages qu'on veut en faire, pourquoi et quelles sont les intentions que l'on y met. »
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« Mais avec le canon, avec les exemples qui méritent d'être imités, l'hypothèse qu'il y a quelque chose d'invariant qui est transmis par les objets du monde et qui méritent d'être imités, cela va nous aider à développer des jugements. Un jugement de comment sélectionner, de comment faire des choix à des moments-clés dans un projet, en regardant les choix qui ont été faits par le passé. Et ça pose un petit peu problème, peut-être, ça dépend de comment on le voit, que toute source n'est, bien sûre, pas égale. La valeur d'une œuvre n'est pas donnée, mais doit être démontrée. Pas nécessairement expliquée, non plus, parce que ça nécessiterait l'analyse de choses qui parfois résistent aux mots. Ça, c'est peut-être une dimension de quelque chose de transcendantal ou presque même religieux qui peut nous mettre un peu mal à l'aise, de mythique dans la force iconique de certains exemples. La question de la sélection du canon, je la travaille pas mal avec la pensée de Michel Serres dans mon travail. »
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« Même chose avec l'intelligence artificielle ; Est-ce que l'intelligence artificielle est un reflet de nous-même ou elle n'est que le reflet de ce qu'on affiche en ligne. Et donc, encore une fois, qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux ? »
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« Ne vous inquiétez pas, on ne va pas transférer nos esprits dans le cloud. Google ne va pas posséder un droit de copyright sur nos esprits demain matin. Par contre, il y a des problèmes, évidemment, très contemporains par rapport à l'intelligence artificielle. Et, évidemment, comme Maude (Bonenfant) le soulève, il s'agit tout de même d'un mouvement qui vient soutenir un ensemble de croyance dans la communauté qui prend diverses formes. Dans le monde de l'intelligence artificielle, il y a tout de même une forme, ça prend en ce moment, il y a un certain nombre de personnes du domaine qui croit que le deep learning (apprentissage profond) - donc la technologie qui a été développée qui explique le breakthrough (les progrès, les percées) du début des années 2000's et l'industrialisation rapide de l'intelligence artificielle à partir de 2010 - serait déjà, on aurait solutionné, soit-disant découvert, pas mal tous les éléments concernant qu'est-ce que c'est que l'intelligence humaine et que tout ce qui resterait à cette étape-ci, c'est d'avoir juste plus de données, une plus grosse capacité de calcul. C'est une pensée qui est assez répandue. »
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« On arrive à nos récits génératifs. Là, je vais notamment m'appuyer sur Jean-Pierre Balpe qui est vraiment notre écrivain-auteur emblématique dans le monde francophone. Il fait des récits génératifs depuis la fin des années 1970. Ces récits, ils vont fonctionner à la manière d'un écrivain automatique. Les textes ne sont pas préécrits, mais les mots sont combinés en temps réel, à partir d'un logiciel d'écriture automatique capable d'engendrer les pages d'un roman sans fin. Avec le texte généré, je vais recharger la page et c'est un autre texte qui apparaît. Là, on voit bien que la notion de texte change, puisqu'il s'agit d'un texte sans origine, ni fin. Même la première version du texte émise par ordinateur n'est pas la première version. La dernière n'est jamais la dernière, que pour un lecteur en particulier. Le processus prend le pas sur le résultat. »
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« On est passé des méthodes qui étaient basées sur des modèles de signaux, donc de la connaissance humaine, formelle, scientifique, etc., petit à petit à des modèles d'apprentissage, aujourd'hui type réseaux de neurones, on a fait la bascule également au milieu des années 2010, et ce qu'on essaye de faire c'est justement réussir à accorder le meilleur des deux mondes entre la connaissance humaine et la compréhension, ou l'explicabilité, de ce qui est produit, et la magie, de l'autre côté, et justement de faire de la magie, mais de manière compréhensible pour l'artiste lui-même. »
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« On peut parler franchement, la façon avec laquelle on gère et on évalue les thèses doit être changée. On ne peut pas rester comme ça. On est en mutation. L'IA générative aujourd'hui, c'est un outil hyper puissant. Sans doute, elle est beaucoup plus puissante que moi en lisant quinze livres. Je suis beaucoup plus subjectif qu'elle. La subjectivité n'est pas toujours mauvaise. Par contre, évidemment, l'IA générative va améliorer notre productivité en terme d'analyse des données et de synthèse des données. Même, dans la qualité d'écriture, elle va nous aider à faire de belles communications claires. Elle écrit mieux que nous, mieux que moi au moins. J'en suis certain. Quand il écrit, c'est impressionnant. Il y a de la clarté dans l'écriture, mais il y a beaucoup de répétition et il y en a beaucoup trop, mais pas de faux. Il y a juste un manque de clarté. Donc, on peut évaluer, discuter avec l'IA des démonstrations, de la pensée critique. On peut partager des choses et elle peut pousser aussi vers de nouvelles idées. C'est vrai, cela pousse des pistes pour les étudiants. »
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« On peut se demander si une machine peut devenir un créateur artistique reconnu. Certains vont dire, par exemple, que le créateur, ou la machine en fait, ne fait qu'imiter [...] le style de Shakespeare pour le texte, un Rembrandt pour la peinture. Donc ils ont des exemples et tout ce qu'ils font c'est imiter, mais en même temps, la question qui se pose c'est que tout créateur humain fait la même chose à quelque part, dans un sens. Bien sûr il peut innover, mais il va aussi pour innover se baser sur une connaissance artistique et culturelle très profonde qu'il va mettre de l'avant. »
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« On pousse beaucoup pour qu'une des solutions soit à travers l'intelligence artificielle, donc contrer les deep fakes avec la technologie-même qui est en train de la créer, donc repérer les indices indiquant la présence de manipulation audiovisuelle par exemple. »
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« On voit que ces intelligences soit-disant artificielles ne sont que l'illustration des comportements humains, et ça peut même être un bon outil pour analyser ces comportements et faire des prévisions. Pas besoin de faire des fausses images sophistiquées et baroques, on peut tout simplement se contenter de visualiser attentivement et analyser attentivement le comportement des virus qui s'affrontent pour faire des prévisions et même des descriptions par avance des comportements des humains. »
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« Par contre, si on va un peu plus dans la controverse : « le port d'armes devrait-il être interdit à la population américaine? » Aucune réponse. En fait, c'est que dans pas mal de sujets un peu controversés, il n'y a pas beaucoup de réponses, il n'y a pas beaucoup de feedback. L'axe informationnel pour le moment ce qu'on réalise c'est qu'il tourne essentiellement autour de sujets vraiment très banals. »
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« Pour arriver à sensibiliser les étudiants à ces fictions génératives, on a un processus qu'on a élaboré en collaboration avec Philippe Bootz il y a déjà quelques années. On a un modèle très simple, très générique et on essaie de l'appliquer. Alors, tous les ans, ça change un peu, il y a des nouveaux outils qui apparaissent et on essaie de s'adapter, mais le modèle général est relativement le même. On a, dans un premier temps, la définition d'un monde. C'est-à-dire, qu'on va définir un monde fictionnel à travers un modèle qu'on va définir. Là, depuis quelques années, le modèle qu'on propose aux étudiants, pour gagner du temps, car on pourrait les faire travailler sur le modèle, on utilise un modèle très générique. On a des récits, des actants, des objets, des lieux, des affects et des événements. On va demander aux étudiants d'instancier chacun de ces éléments du monde par une description simple : un mot, une phrase courte, etc. Ça, c'est la première étape. »
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« Pour parler du problème de description, je suis allé chercher dans la philosophie analytique de Nelson Goodman, une discussion sur l'authentique et le fallacieux. Dans "Ways of Worldmaking" (1978), il s'appuie sur le constat que plusieurs versions du monde peuvent coexister. Il propose une large réflexion sur les cadres de référence à travers lesquels une vérité peut être énoncée. L'enjeu pour Goodman ne résiderait pas tant dans le fait de décrire le monde d'une façon vraie et unique, mais dans le fait de comparer différentes façons dont nous décrivons ce monde. Les implications sont vastes, mais ce que je voulais souligner, c'est la façon dont, selon Goodman, une vérité se produit systématiquement à partir d'un test. Dans notre étude des médias génératifs, cette proposition prend tout son sens : comment, en effet, attester du régime d'authenticité d'un média ou d'une œuvre reposant sur un modèle génératif ? Dans l'étude, on retrouve trois cas qui prennent le test comme point de départ pour examiner les modèles et leurs productions médiatiques. Il y a un atelier qui s'appelle "Machine Unlearning" auquel, d'ailleurs Renée Bourassa a participé, c'était en 2023 au Fresnoy, où il s'agissait de tester un modèle en tentant de le tromper. Le test permet une certaine interaction avec le modèle et une sorte d'évaluation de sa production. Ça c'est un point important. Puis, il y a une autre œuvre en ligne qui s'appelle "Abstraction and Reasoning Corpus" que je vous invite à aller consulter et qui est référencée dans le rapport en ligne, sur le site d'Arcanes. Bref, ces travaux mettent en avant le raisonnement et la programmation informatique comme une approche conceptuelle de la donnée, faisant directement écho à la proposition de Goodman. »
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« Qu'est-ce que c'est être un auteur en droit d'auteur ? C'est être la personne qui fait l'expression de l'idée. Donc, l'auteur est celui ou celle qui va mettre en forme une idée qu'il a dans sa tête. J'anticipe un peu, mais ce que l'intelligence artificielle nous fait réaliser beaucoup plus que, je dirais, il y a dix ans où on se posait certaines questions, mais pas avec l'acuité d'aujourd'hui, c'est qu'on a toujours pris pour acquis que cette expression d'originalité était celle d'une personne humaine. »
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