Intelligence artificielle

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Fooling Ourselves to Death: pour une approche expérimentale et créative des IA Conference
Introduction à la 4e édition du séminaire ARCANES « Des arts trompeurs à l’écosystème socionumérique – Intelligence artificielle et puissances du faux dans les pratiques artistiques et la médiation culturelle : créativité, enjeux sociaux » Conference
La création au-delà de l’humain Conference
La narration générative entre IA symbolique et connexionniste : une expérience transnationale Conference
Médias génératifs et régimes d’authenticité. Retours sur une étude de cas Conference
Quelques intuitions autour des I.A. en architecture. Ce que nous disent les images générées Conference
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« [...] deux hypothèses de départ. Premièrement, les réseaux d'apprentissage profond sont des structures techniques computationnelles construites pour opérer en elles-mêmes sur des formes d'authenticité et d' "inauthenticité". Ces formes s'incarneraient dans des architectures de réseau des traitements et des fonctions mathématiques. » author self citation
« [...] on a des vraies réponses, on a des réponses fausses, mais qui ressemblent pas mal à la pensée de Chomsky parce qu'elles ont été entraînées que sur la base de vraies réponses Noam Chomsky. Si on ne trouvait rien là, on se retrouvait avec des réponses générées par GPT3 [...] » author self citation
« À l'origine, le terme deep fake, ça vient de la contraction entre deep learning, qui est la technologie qui a impulsé les méthodes de manipulation de l'image au moyen de l'intelligence artificielle, et de fake, faux. Le terme désigne ce qu'on nomme aussi, en français cette fois, hypertrucage. Et ça semble apparaître comme un phénomène nouveau, pourtant il s'inscrit dans une généalogie que l'on s'efforcera de vous restituer. D'ailleurs le deep fake peut être décrit comme un nouvel outil pour un vieux problème de désinformation, selon James Andrew Lewis du Center for Strategic and International Studies à Washington. Alors les premières applications grand public permettant de fabriquer ce type de vidéo truqué se diffuse à partir de 2015, le terme deep fake en lui-même apparaît pour la première fois au cours de l'année 2017, et c'est au départ le fait d'un utilisateur de la plateforme américaine Reddit qui qualifie de deep fake des vidéos pornographiques manipulés dans lequel il a inséré le visage de célébrités comme la chanteuse Taylor Swift. » author self citation
« Alors, je leur ai dit "moi, je propose qu'on parle sur la thèse à l'ère post-numérique et surtout à l'ère de l'IA" . Qu'est-ce qu'une thèse maintenant à l'ère de l'IA et comment, en particulier, comment écrire une thèse, un mémoire de thèse à l'ère de l'IA ? Cette idée (...) est le fait que le Ministère de l'enseignement supérieur et l'Université Paris 8 ne disent rien sur ChatGPT et ses équivalents. C'est-à-dire tous les outils d'IA qui sont sur la planète et qui sont ouverts, nous n'avons pas reçu de notification indiquant que l'usage de ces outils, dans l'enseignement supérieur, est interdit. Pire encore, vous savez, dans l'UFR chez nous, dans notre faculté, nous avons des Masters en informatique, nous avons des Masters en intelligence artificielle et en cybersécurité. Lorsque mes collègues se sont rendus au ministère pour des raisons de recherche, on les a sollicité pour former le personnel du ministère sur l'usage de l'IA générative en particulier, c'est-à-dire dans l'écriture. Cela m'a interpellé. Cela veut dire que l'isage de l'IA, implicitement, est autorisée, au moins en France, jusqu'à présent. » author self citation
« Alors, moi, j'ai travaillé beaucoup sur la charte IA de la commission européenne pour l'efficacité de la justice du Conseil de l'Europe pour son opérationnalisation. Pour vous donner quelques éléments : elle a été conçue en 2018 à partir de travaux qui datent de 2016 - 2017, avec cinq grand principes - sur des droits fondamentaux, non discrimination, qualité et sécurité, transparence, impartialité et équité, et contrôle par l'utilisateur. » author self citation
« Autre distinction avant de passer aux exemples et de les étudier ensemble, celle de Pascal Mougin dans son article de l'année dernière (2023). Il nous dit finalement, avec une IA, est-ce qu'il s'agit de faire autrement ? Produire un texte, un récit en l'occurrence, plus rapidement à moindre coût, censé d'être écrit par un humain, parfois pour donner le change ? Ou bien de faire autre chose ? Produire un récit qu'un humain seul n'aurait pas pu produire. C'est-à-dire co-construire un récit avec une IA. » author self citation
« C'est un exemple assez emblématique qui a été créé au début des années 1990's, qui nous remet un peu en question d'ailleurs sur le caractère que nous avons un peu souvent l'impression que l'intelligence artificielle est arrivée avant hier. Mais en 1992, Nicolas Baginski, qui s'intéresse à la musique, un luthier et roboticien amateur - donc un peu self thought, autodidacte - , va réaliser, il s'intéresse aux systèmes appelés à l'époque le connexionnisme, les réseaux de neurones qui n'étaient pas des réseaux profonds, mais qui étaient tout de même des réseaux de neurones artificiels et capables d'apprendre jusqu'à un certain point. À la fin des années 1980's, il y a des publications qui émergent dans le domaine de l'informatique qui montrent qu'on peut entraîner des réseaux de neurones sur les partitions de musique. Ensuite, on peut les utiliser pour générer de nouvelles partitions. Donc, c'est déjà une forme qui vient du domaine de l'ingénierie, de créativité - pourrait-on dire- computationnelle. Puis, il y a une étude assez importante qui sort en 1989, je pense, qui porte sur la génération, à partir de musique blues. On entraîne une base de données de table de notations de composition de blues et on entraîne un réseau de neurones et ça génère... Et Baginski regarde cela et se dit que cela, ce n'est pas vraiment de l'art, ce n'est pas vraiment de la musique, ce n'est pas vraiment intéressant. Parce que la seule chose que cela peut faire, c'est créer encore plus de ce qui existe déjà. Donc, créer plus de blues qui va ressembler à d'autres formes déjà existantes. Il se dit que ce qui l'intéresse, c'est qu'il veut apprendre quelque chose sur la musique. Il veut dépasser la musique. Il y a peut-être aussi un sentiment ici, d'une certaine manière, de transhumaniste. Il va confier cette création de musique à des machines. Il créera Aglaopheme qui est le robot que vous voyez à l'écran. Son premier instrument dont il se garde de dire que c'est un robot qui joue de la guitare, c'est vraiment un robot-guitare. Parce qu'il n'a pas besoin d'un androïde qui viendrait jouer de la guitare. L'instrument lui-même est l'agent. » author self citation
« Ce n'est pas une appropriation, parce que je ne lui enlève rien. La connaissance, ce n'est pas une appropriation. Parce que, si je m'approprie un livre, l'autre n'a pas son livre. Il faut faire attention aux mots. » author self citation
« Ce qu'on a remarqué, c'est que ça suscite des inquiétudes fortes, des réactions fortes, des émotions fortes quand on fait visionner [des deep fakes] à des personnes, et on a l'intuition quand même que cela peut modifier la perception du vrai et du réel sur plusieurs plans, et notamment parce qu'il y a une perte de la référentialité. Ça bouscule un peu et ça trouble l'identité d'un sujet qui est devenu une marionnette, et c'est pour ça que ça impressionne, et évidemment ça questionne la crédibilité de toute vidéo. On pourrait dire peut-être même que c'est la spécificité du deep fake : que ça suscite une émotion plus forte qu'un texte ou qu'une image fixe qui serait fausse. » author self citation
« Ce que j'ai trouvé très spécial, c'est que depuis un an ou deux, justement avec ChatGPT qui devient plus connu du public, c'est que même du côté de ces grands défenseurs d'exception au nom de la liberté d'expression, de l'accès à la culture et tout cela, on commence à dire " il faut quand même qu'il y ait une rémunération " . Je ne peux pas dire que c'est une conversion entière, mais il y a plusieurs personnes qui semblent trouver, malgré tout, qu'il y a du bon dans le droit d'auteur. » author self citation
« Ce qui est assez étonnant, si, évidemment, les définitions, les approches sont différentes, on s’aperçoit assez rapidement qu'il y a une sorte de consensus sur l'incohérence de recourir à cette notion d' « intelligence » pour aborder ces avancées technologiques. C'est-à-dire que, soit la notion est inappropriée, certains parlent de l'intelligence c'est quelque chose d'énigmatique ou dans tous les cas, il y a une sorte de pluralité des définitions et des interprétations de l'intelligence qui rend difficile de vraiment aborder ces technologies à partir de l'intelligence, même si on pourrait dire dans le quotidien on arrive à très bien comprendre des intelligences artificielles, on comprend bien de quoi il s'agit. Mais, en même temps, il y a quelque chose d'assez étonnant là-dessus. » author self citation
« Ce qui est intéressant avec cette vidéo-là, c'est que quand on la regarde dans cette qualité-là, elle est vraiment impressionnante. Alors parfois, on se dit : "ouais moi je m'aperçois que c'est un deep fake, je le vois bien quand même." Quand on est prévenu, effectivement il y a certaines personnes, surtout les graphistes en fait, qui peuvent se dire : "ouais, moi je vois quelque chose", mais quand on est pas prévenu, on se fait avoir. Et alors, il faut bien voir aussi que cette vidéo-là, si on la met sur les réseaux sociaux, elle va perdre en qualité et alors là par contre on ne pourra plus voir les petits détails qui font qu'on détecterait peut-être un deep fake visuellement. » author self citation
« Ce qui est intéressant dans ce travail, c'est que nous avions cette force de la nature qui a participé, parce qu'on ne sait toujours pas quelle était la proportion d'intervention humaine là-dedans; nous avons cette force de la nature qui est le virus, qui agit sur le corps humain. On est ici vraiment dans la situation d'intelligence en essaim, donc la quantité d'organismes qui agissent en simultané et qui sont une sorte d'intelligence collective, et nous avons eu en face l'humanité entière avec notre intelligence artificielle, notre intelligence humaine, nos technologies. Nous étions quand même pendant au moins deux ans soumis à ce virus, à cette intelligence de la nature. Tout ça, c'est pour dire que malgré tous les progrès de l'intelligence artificielle, nous avons quand même aujourd'hui l'impression que c'est l'intelligence naturelle, l'intelligence en essaim, qui est plus forte. Et ce n'est qu'en conjuguant ces deux forces, en faisant entrer la logique de l'intelligence de la nature dans des protocoles de l'intelligence artificielle, que nous arrivons à des bons résultats. » author self citation
« Ce qui m'intéresse, dans les productions créatives, c'est l'approche expérimentale que je propose d'explorer, de reprendre, d'identifier, d'interroger ces limites support, que ce soit la machine ou que ce soit autre chose comme de la feuille et de la page, interroger les limites que ces supports nous donnent, et comment voir si le contenu qu'on imprime, qu'on écrit, qu'on dessine est vraiment encré dans ce support ou est-ce qu'on peut en faire une abstraction et faire des choses différentes avec d'autres support et qu'est-ce qu'on peut faire après, au-delà de ces support. Notamment, au-delà de, je vais le dire comme ça spéculativement, d'une vision très centrée sur l'humain. Je crois qu'il est important de donner du poids à tout ce qu'on appelle en anglais "more than human" , plus qu'humain. C'est James Bridle qui le disait. Car je pense qu'en tant qu'humain capable de conscience, n'est-ce pas, nous avons la possibilité de justement de se projeter, de concevoir comment les insectes voient, par exemple. » author self citation
« Cela m'intéressait d'interroger des artistes qui étaient des pionniers, à l'époque, de l'inphographie ( "computer graphics" ) qui ont prédit, pour quelques uns, comment l'IA allait se positionner quelques années plus tard. Donc, je voulais leur demander comment ils voient, d'ici cinquante ans, le futur et comment ils voient ce qu'il va se passer après. C'est très spéculatif, mais ça m'intéressait, parce que l'idée n'est pas forcément de, si je demande la même chose à un futurologue ou à quelqu'un qui passe dans la rue comme ça, non, la différence avec SIGGRAPH, pour moi, était que comme Ken Perlin, que j'ai cité dans cette intervention, ce sont des personnes qui pensent vraiment comment cela peut être fait. C'est un chemin : il y a un algorithme, il y a un modèle, il y a une méthode, c'est-à-dire qu'il y a une manière de faire cela, plus ou moins. » author self citation
« Cette mise en relation du discret et du continu incarnerait cette invention de l'architectonique qui tente, comme l'architecture fait, de joindre, de mettre en relation des choses qui sont autrement incommensurables, et faire en sorte qu'une chose puisse parler d'autre chose. Donc d'aller dans un domaine accessible, le bâton dans le sable, vers un inaccessible, donc la hauteur d'une pyramide. L'intelligence artificielle, en mon sens, ressemble à cette forme de construction de nos mondes. On externalise ce point de vue dans un instrument qui rend la haute « dimensionné» d'un phénomène. Si vous voulez, haute dimensionné, vous pouvez penser à des jeux de données massives, donc de Big data. et avec l'hypothèse que ce qui git dans cette haute dimensionnalité là, dans le grand nombre de choses hétérogènes, parce que c'est l'hétérogénéité qui est aussi très intéressante, sinon les données massives produiraient une forme de redondance, on trouve dans une dimensionnalité plus faible des stabilités. C'est avec ces stabilités qu'on est capable de commencer à travailler et avec lesquelles on peut commencer à articuler. Donc, l'architecte va utiliser des instruments pour produire ou générer quelque chose, mais le travail de l'architecte risque la manière de joindre ces choses là. author self citation
« Comme le suggère Sabine Süsstrunk, qui est directrice de recherche en informatique des images dans un institut en Suisse, j'ai relevé, dans un récent interview qu'elle produit avec une historienne de la photographie qui s'appelle Estelle Blaschke et un artiste Armin Linke, qu'elle propose, elle formule un doute sur la véracité des images et qui peut servir de constat de départ pour examiner, justement, la photographie contemporaine. Je lis en quelques lignes son propos : "Mais c'est ça le truc, vous savez ce que c'est un "deepfake" ou est-ce que ce n'est pas un "deepfake" ? Ce sont des questions que nous devons nous poser. Un portrait artificiellement généré est en tout cas un "deepfake" , mais une photo de moi avec un nouveau rouge à lèvres ou de nouvelles lunettes est-ce un "deepfake" ? D'un côté, mais oui ! Ce ne sont pas mes lunettes et je ne porte jamais de rouge à lèvres. Cela devient donc problématique. Je pense que la société a appris que les "fakes" existent, mais nous ne savons pas encore ce que nous faisons de cette connaissance." Donc, pour Süsstrunk, plutôt que d'établir des distinctions formelles entre le vrai et le faux, il serait nécessaire, en réalité, de comprendre les rapports entre documents photographiques et trucages, du point de vue d'un examen des modalités de production de l'image. C'est-à-dire, depuis l'infrastructure de l'image. Or, les médias génératifs sont aussi des médias computationnels, c'est-à-dire qu'ils sont les produits de calculs. Comment alors penser l'authenticité de ces images ? » author self citation
« Comment ça accompagne l'architecte ces créations ? J'ai pris deux exemples de Matias Del Campo et de Manas Bhatia qui, vraiment, dans le milieu de l'architecture, ce sont deux personnes assez importantes qui ont une place sur le devant de la scène pour l'usage de l'intelligence artificielle en architecture. Qu'est-ce qu'on peut en dire de ces images ? On s'aperçoit assez rapidement que, finalement, notre mode d'évaluation n'est plus tellement dans une question de critères traditionnels, même on est à peu près convaincu que l'idée, ce n'est pas de construire les images qu'on a, parce qu'il y a une complexité assez effrayante, on pourrait dire. Même s'il y a des images de projection, comme ça, la ville de demain ne ressemblera pas à cela, on en a le sentiment. On est plutôt en train de construire une sorte de nouvel imaginaire via ces images et qui, là, me semble intéressant pour montrer, justement, en creux, quelles sont les attentes ou les aspirations qui nourrissent certains milieux de l'architecture. C'est là que c'est assez étonnant, car les architectures n'ont jamais été habitués de vraiment énoncer très clairement leurs intentions. Là, le prompt les obligent à dévoiler ou à formuler leurs intentions pour leurs explorations. À rendre explicite ce qui était implicite avant. » author self citation
« D'une certaine façon, dans ses manifestations les plus fortes, l'œuvre d'art existe au futur antérieur parce qu'elle a une prise originale sur son présent. Je donne un exemple : dans la Florence agitée, meurtrière de 1300, cette Florence aura été celle de l'Enfer de Dante. On peut dire que le rêve urbain de Manhattan aura résonné dans la musique de Varèse, qui avait quitté le Vieux Monde pour accéder à ce constructivisme des États-Unis. Il y a donc une sorte de contraction unique entre l'esprit du temps et une œuvre qui se fait. L'alliance, finalement, d'un imaginaire individuel et collectif. Et ma première question pour aujourd'hui c'est quel est le rapport entre l'IA et l'IC, c'est-à-dire entre l'intelligence artificielle et l'imaginaire collectif, dont on a besoin. » author self citation

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